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La foi ardente et puissante de Paul Claudel est née au pied d’un pilier de Notre-Dame de Paris. Il s’y convertit lors des vêpres le 25 décembre 1886. Ce jour-là, il entend le Magnificat. « En un instant, mon coeur fut touché et je crus. Je crus, d’une telle force d’adhésion, d’un tel soulèvement de tout mon être, d’une conviction si puissante, d’une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d’une vie agitée, n’ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher », écrit-il dans Ma conversion, publié le 13 octobre 1913. En février 1955, c’est encore l’air du Magnificat accompagnera sa dépouille.
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Chez Paul Claudel, l’un des plus grands poètes et dramaturges français du XXème siècle, la foi est présente partout. Grâce à lui, nous pouvons alors renaître au soleil de midi, dans la force de cette co-naissance renouvelée que la beauté nous offre.
Ces quelques lignes de La Vierge à midi expriment l’essentiel en très peu de mots… :
“Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.Je n’ai rien à offrir et rien à demander.Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir celaQue je suis votre fils et que vous êtes là.”La Vierge à midi, Poèmes de Guerre, 1914-1915Paul Claudel (1868 – 1955)
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