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Le double langage de la bio-éthique

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Le ministre français de la Solidarité et de la Santé Olivier Veran s'exprime à l'Assemblée nationale à Paris, le 31 mars 2020.

Rémi Sentis - publié le 16/09/20

La bioéthique prétendument "bio" est une entreprise qui a ses propres objectifs, sa propre logique et ses propres méthodes fondées sur des discours trompeurs. A contrario, l’engagement pour la vie est un discours de vérité.

L’éthique dite « bio » a sa logique imposée : elle se définit comme un « débat démocratique permanent au sein de la société » (exposé des motifs de la loi bioéthique) et se fonde sur l’obligation de s’adapter aux mœurs du temps. Les nouveaux clercs savent très bien comment imposer ce débat. Tout d’abord il s’agit d’accoutumer la population aux transgressions existantes dans la société grâce à de puissantes campagnes médiatiques. Puis d’autoriser une bonne partie de ces transgressions par la voie législative (en prétendant que l’on adopte « un texte d’équilibre »). Enfin d’inculquer à une jeunesse déboussolée un cadre de pensée qui amalgame le légal et le moral, comme dans l’enseignement moral et civique à l’école qui prétend « transmettre des savoirs et des valeurs » : ainsi, le respect des textes législatifs est vu comme une « valeur », où la « non-discrimination » devient le cœur de la morale.

Le droit à l’enfant et tri embryonnaire

N’ayant plus aucun rapport avec la morale, il n’est pas étonnant que l’éthique « bio » utilise ses propres méthodes qui passent par la tromperie. Un des principaux mensonges est celui de la « double filiation maternelle » : à l’enfant qui y sera soumis, on fera croire qu’il a deux mères interchangeables avant de lui avouer quelques années plus tard que sa seconde mère n’est que la compagne de sa maman. Autre discours mensonger : les parlementaires de la majorité affirment que le droit à l’enfant pour toutes les femmes ne conduira pas à la GPA ; et en même temps le gouvernement ferme les yeux sur les activités commerciales servant d’intermédiaire à cette GPA et favorise la principale association qui la promeut (le ministre de la Santé lui a fait octroyer en mai dernier un siège au conseil d’administration de l’Union nationale des associations familiales).


ENCEINTE; PREGNANT

Lire aussi :
« Arrêter une vie n’est pas une solution à la détresse psychosociale »

Nouveau mensonge quand le ministre Olivier Véran affirme qu’au-delà des sujets sociétaux, le projet de loi « aborde des sujets d’intérêt majeur pour l’avancée de la science et de la santé ». En effet, rien n’y est favorable à « la science », sûrement pas la facilitation de la manipulation des embryons humains (dont la seule utilité sera de permettre à des chercheurs français de faire des communications dans des congrès internationaux). Rien non plus n’y est favorable à la santé, sûrement pas le tri embryonnaire qui sera élargi à l’occasion de chaque PMA, ni l’IMG pour cause de « détresse psychosociale ». Mensonge encore quand le président du Collège des gynécologues français affirmait en octobre 2019 que cette dernière est justifiée par les « principes éthiques de justice et d’autonomie ».

« Bio » signifie vie

Même si tous ces discours mensongers ne peuvent avoir que des conséquences négatives sur la société, il ne faut pas désespérer de l’avenir. Cette année encore, beaucoup d’actes de vérité ont été posés par des jeunes, comme ces engagements pris dans le mariage avec la promesse du don de la vie. N’oublions pas que « bio » signifie vie et que, comme le dit l’exhortation Familiaris consortio du pape Jean Paul II, « la fécondité de l’amour conjugal s’élargit et s’enrichit de tous les fruits de la vie morale, spirituelle, surnaturelle que le père et la mère sont appelés à donner à leurs enfants, et, à travers eux, à l’Église et au monde ». C’est la vie morale qui sauvera notre société.


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Lire aussi :
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Tags:
Assemblée nationaleBioéthique
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