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Vous êtes devant le Saint-Sacrement. Seulement, il n’est pas facile de laisser de côté cette habitude qui est presque un réflexe, celui de vouloir garder le contrôle sur tout, que ce soit au travail, en famille, en couple. C’est souvent ainsi que l’on croit pouvoir faire face à toutes les difficultés du quotidien.
Pour le père Gaston Courtois ((1897-1970), Fils de la Charité, l’adoration eucharistique est un appel au secours à Jésus. Un appel doux, amical et humble. Une conversation avec Celui qui a le contrôle sur tout. Il revient alors de Lui faire entièrement confiance. Et c’est dans ce « cœur à cœur avec Jésus » que demeure la clé pour surmonter toutes les difficultés, ennuis et fatigues.
Ce religieux français ordonné prêtre en 1921 avait pris l’habitude d’écrire dans ses carnets des méditations comme s’il était directement sous la dictée du Christ. « J’exprime seulement, dans mon vocabulaire, ce que je crois que le Seigneur veut me dire » expliquait-il à l’issue d’une retraite spirituelle en 1956. Depuis leur première publication, ses carnets spirituels sont devenus pour de nombreux « adorateurs » un guide indispensable pour prier pendant l’adoration. Voici un extrait destiné à ceux qui ont du mal à lâcher prise et faire confiance totalement à Dieu. C’est Jésus qui est le guide :
« Raconte-moi ta journée. Je la connais, certes, mais j’aime t’entendre me la narrer, comme la mère aime le babil de son enfant à son retour de classe. Expose-moi tes désirs, tes projets, tes ennuis, tes difficultés. Ne suis-je pas capable de t’aider à les surmonter ? (…) As-tu des questions à me poser ? N’hésite pas. Je suis la clef de tous les problèmes. Je ne te donnerai pas la réponse immédiatement, mais si ta question part d’un cœur aimant, la réponse viendra dans les jours qui suivent, soit par une intervention de mon Esprit, soit par les événements. (…) Ne crains pas de me demander beaucoup. (…) Que ta vie soit une incessante conversation avec moi. On parle beaucoup de dialogue à l’heure actuelle. Pourquoi ne pas dialoguer avec moi ? Ne suis-je pas là, au centre de toi, épiant les mouvements de ton cœur attentif à tes pensées, soucieux de l’orientation de tes désirs ? Parle-moi bien simplement – sans faire attention à la construction de tes phrases. Je regarde bien plus ce que tu veux exprimer que les mots employés pour le faire. (…) Appelle-moi comme la Lumière qui peut éclairer ton esprit, comme le Feu qui peut enflammer ton cœur, comme la Force qui peut bander tes énergies. Appelle-moi surtout comme ton Ami qui désire partager avec toi tout ce qui est ta vie. (…) Appelle-moi. Aime-moi. Laisse-toi envahir par la certitude d’être aimé passionnément, tel que tu es, avec toutes les limites et tes misères, pour devenir tel que je te désire, braise incandescente de charité divine.” (“Quand le Seigneur parle au cœur”, chapitre “Ecoute-moi et parle-moi”)
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