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L’incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019 avait suscité une mobilisation extraordinaire en France et dans le monde de la part de grands et petits donateurs du monde entier qui avaient adressé une contribution aux différents organismes habilités à collecter les dons pour le sanctuaire. Un an et demi après, si le flux n’est pas aussi spectaculaire, les dons affluent toujours. Rien que pour le mois de novembre, la Fondation Notre Dame a collecté via son “Fonds Cathédrale de Paris”, pas moins de 660 dons compris entre 100 et 150 euros.
Et ces dons sont plus que nécessaires. Car si Notre-Dame est aujourd’hui assurément sauvée depuis la dépose du grand échafaudage calciné qui faisait craindre un écroulement de la voûte, la phase de consolidation n’est pas encore terminée. Elle doit prendre fin en mars 2021 et devrait finalement couter 165 millions d’euros. Pour l’heure, des étais sont en cours d’installation au niveau de la nef, du transept et du chœur pour solidifier la structure. Et des cordistes vérifient les éléments de soutien extérieurs installés en mai dernier en prévision de l’hiver. Viendra ensuite l’étape que tout le monde attend avec impatience : la restauration. “Le diagnostic final de la cathédrale qui permettra d’obtenir un chiffrage total de la restauration doit être présenté fin décembre ou début janvier”, indique Christophe Rousselot, délégué général de la Fondation Notre Dame.
Un fonds pour le mobilier liturgique
Au-delà du grand chantier de restauration piloté par l’Établissement public, le “Fonds Cathédrale de Paris” lancé officiellement en 2019, doit prendre en charge le coût de la restauration de plusieurs élément du sanctuaire que les pouvoirs publics ne financeront pas, notamment la restauration du mobilier endommagé par l’incendie (autel, orgue de chœur, sièges…) et l’École supérieure de Musique sacrée dont le fameux chœur de Notre-Dame.
“La fermeture de la cathédrale est l’occasion de repenser le parcours d’initiation pour permettre aux pèlerins et aux visiteurs de mieux comprendre le sens même de la cathédrale”, soutient Christophe Rousselot. Si un comité de discussion, lancé par Mgr Aupetit, l’archevêque de Paris, travaille sur cet aspect, rien ne semble réellement arrêté ni même proposé au comité scientifique comme laissent entendre les dernières polémiques liées aux aménagements liturgiques. “L’archevêque de Paris ne va pas laisser faire n’importe quoi dans la cathédrale, c’est une évidence, assure Christophe Rousselot, mais Notre-Dame n’est pas un musée et il est nécessaire de penser aux futurs aménagements pour faciliter le cheminement et la prière des fidèles. Je pense aux personnes malentendantes, à l’amélioration des techniques d’écoute, aux éclairages par exemple”.
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