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Nouvelle offensive des partisans de l’euthanasie en France. Le député LREM du Rhône Jean-Louis Touraine a déposé le 26 janvier 2021 une nouvelle proposition de loi en faveur d’une “aide médicalisée active à mourir” en France. Signée par 118 députés, il a assuré à l’AFP qu’un peu plus de la moitié des députés LREM (139 sur un total de 269) a manifesté son soutien à ce texte. Une autre proposition de loi, déposée le 19 janvier 2021 par la députée LR Marine Brenier et co-signée par 26 autres parlementaires vise également à “affirmer le libre choix de la fin de vie et à assurer un accès universel aux soins palliatifs en France”.
“On meurt mal en France”, assure Jean-Louis Touraine dès les premières lignes de sa proposition de loi. “Ne laissons pas cet adage, trop souvent entendu, se pérenniser sans apporter les corrections urgentes nécessaires”. Concrètement, ce texte prévoit que la personne demandant à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir, “doit être majeure, capable et souffrir d’une maladie incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique telle qu’aucune solution d’ordre thérapeutique n’est plus envisageable”. Il précise également que cette personne “fait un choix libre et éclairé, qu’elle peut révoquer à tout moment”.
On sent qu’il pousse en ce sens, comme d’autres artisans de l’euthanasie.
“On sent qu’il pousse en ce sens, comme d’autres artisans de l’euthanasie”, reconnaît un député. “Mais c’est un sujet récurrent à l’Assemblée, il n’y a pas aujourd’hui de changement notable à part une volonté de médiatisation”. Car l’ancien député socialiste n’en n’est pas à son coup d’essai. Il avait déjà déposé en septembre 2017 une proposition de loi en ce sens, cosignée par près de 60 députés. Un an plus tard, en février 2018, alors qu’une autre proposition de loi est défendue en ce sens – sans succès – par des élus de la France insoumise à l’Assemblée, il réunit 155 de ses collègues dans une tribune publiée dans Le Monde dans laquelle il réclamait que “les malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et, c’est essentiel, de leur destin”.
Une initiative qui n’est pas du goût de tout le monde, de nombreux députés, qu’ils soient LREM ou d’une autre couleur politique, préférant ne pas s’attaquer à cette épineuse question. Durant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron ne s’était pas explicitement engagé sur l’euthanasie, appelant “d’abord à faire pleinement appliquer la loi Claeys-Leonetti”. Le sujet avait d’ailleurs été sorti assez rapidement du projet de loi bioéthique, au soulagement de beaucoup de politiques mais aussi du corps médical français. Pour mémoire, la France a instauré en 2005 un droit au “laisser mourir” qui favorise les soins palliatifs, puis a autorisé en 2016, par la loi Claeys-Leonetti, la “sédation profonde et continue jusqu’au décès”, pour des personnes dont le pronostic vital est engagé “à court terme”.
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Mais alors que le contexte sanitaire laisse penser qu’il y a d’autres urgences, c’est bel et bien une nouvelle offensive de l’euthanasie en France. Si elle a peu de chances d’aboutir, elle appelle néanmoins à la vigilance. Fin janvier, le Parlement portugais a adopté à une large majorité une loi autorisant “la mort médicalement assistée”, devenant ainsi le quatrième pays en Europe à légaliser l’euthanasie.