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Dernier représentant des primitifs flamands, l’artiste Gérard David a laissé une œuvre prolifique. Ses chefs-d’œuvre, éparpillés un peu partout dans le monde, témoignent de son talent. Sa nomination dans la riche et prestigieuse Confrérie Notre-Dame de l’Arbre Sec (fondée par Philippe Le Bon à Bruges) en 1507, dédiée à la Vierge et dont la mission était tournée vers la charité, confirme qu’il était considéré comme un artiste d’exception.
Et comme tous les peintres flamands, Gérard David avait le sens du détail. Des détails qu’il faut savoir observer et analyser pour bien comprendre l’art subtil et érudit des maîtres flamands. Pour illustrer ces propos, direction la National Gallery de Londres où un très beau panneau en bois du peintre est conservé. Provenant très probablement d’un polyptyque aujourd’hui perdu, ce tableau représente la Vierge Marie éplorée sur le corps de son Fils tout juste descendu de la croix.
En apparence, rien de nouveau. Marie est soutenue par saint Jean, placé derrière elle. Autour, les saintes femmes s’affairent autour du Christ pour nettoyer ses plaies. Il faut diriger son regard vers la gauche pour distinguer un détail intéressant et ô combien symbolique. Propres, sans nul tâche des sang, les trois clous qui ont servi à crucifier le Christ sont posés au sol. Placés délibérément en forme de flèche, cette dernière pointe à la fois vers le pied de la croix mais aussi vers le Christ, comme pour signifier au spectateur que c’est ici que son regard doit se poser. En effet, par ce petit détail l’artiste envoie un message clair : c’est vers le Christ que tous les croyants doivent tourner leur regard. C’est lui l’instrument du Salut par qui les Hommes sont sauvés.
“L’Évangile nous invite à tourner notre regard vers le crucifix, qui n’est pas un objet ornemental ou un accessoire vestimentaire — dont on abuse parfois ! — mais un signe religieux à contempler et à comprendre. Dans l’image de Jésus crucifié se révèle le mystère de la mort du Fils comme acte suprême d’amour, source de vie et de Salut pour l’humanité de tous les temps. Nous avons été guéris dans ses plaies”, déclarait le pape François dans son angélus.