« Nous nous sentons soupçonnés, mis en marge, bannis ». Dans une lettre adressée aux évêques français le 1er septembre et diffusée le 2 septembre, douze des principaux instituts traditionnalistes demandent la désignation d’un « médiateur ». Cette demande fait directement suite à la publication, mi-juillet, du motu proprio Traditionis Custodes sur la messe tridentine.
Un dialogue humain, personnel, plein de confiance, loin des idéologies ou de la froideur des décrets administratifs.
Réunis le 31 août septembre à Courtalain (Eure-et-Loir), dans la maison générale de l’Institut du Bon Pasteur, les signataires réaffirment leur adhésion au magistère développé depuis Vatican II. Rappelant également « leur amour de l’Église et leur fidélité au Saint-Père », ils plaident pour « un dialogue humain, personnel, plein de confiance, loin des idéologies ou de la froideur des décrets administratifs ». Pour cela, ils demandent aux évêques de France « qu’un vrai dialogue soit ouvert et que soit désigné un médiateur qui soit pour nous le visage humain de ce dialogue ».
Le document a été signé par les supérieurs de douze instituts traditionnalistes (neuf masculins et trois féminins) : la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, l’Institut du Bon Pasteur, la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, l’Institut Saint-Philippe-Néri, les Missionnaires de la Sainte-Croix, l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, les chanoines de Lagrasse, l’abbaye Sainte-Marie de la Garde, l’abbaye Notre-Dame de l’Annonciation du Barroux, les chanoinesses d’Azille et les Adoratrices du Cœur Royal de Jésus Souverain Prêtre.