En déplacement en Slovénie pour un sommet européen, Emmanuel Macron a répondu aux questions de la presse notamment à propose de l’onde de choc provoquée en France, mardi 5 octobre, par la publication du rapport de la Commission Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase). Et le président a été clair dans sa déclaration, saluant “l’esprit de responsabilité” de l’Église de France qui a “décidé de regarder en face” le scandale des victimes d’abus sexuels en son sein. La Ciase a en effet été créée à la demande de l’épiscopat français. “Je souhaite que ce travail puisse se poursuivre dans la lucidité et l’apaisement. Notre société en a besoin. Il y a un besoin de vérité et de réparation”, a-t-il ajouté.
Les violences sexuelles, “une bombe à fragmentation”
Cette déclaration fait écho aux mots de Jean-Marc Sauvé qui a présidé la Ciase ces trente-six derniers mois, et qui plaide aujourd’hui pour que l’ensemble des institutions publiques et privées fassent à leur tour un travail similaire à celui de l’Église. “Les violences sexuelles sont une bombe à fragmentation dans notre société”, a-t-il ainsi confié à La Vie. “Si l’Église catholique est aujourd’hui en première ligne, les institutions publiques et privées ne pourront faire l’économie d’un retour sur elles-mêmes et devront aussi répondre de leurs actes ou de leur abstention.”