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Un rapide signe de croix en début d’interview pour que « l’Esprit Saint lui inspire l’essentiel », et Alex Deschênes, avec son accent québécois et sa voix assurée, nous dévoile quelques perles d’une théologie du corps destinée aux jeunes, inspirée des enseignements de saint Jean Paul II. Marié, père de trois enfants, Alex Deschênes est le fondateur d’Ignis, un organisme canadien destiné à accompagner les jeunes, les couples et les familles sur les questions de la vie affective. Il vient de publier Tu es don chez Artège.
« J’aime représenter le discernement vocationnel comme un couloir dans lequel il y aurait plusieurs portes », annonce-t-il. La question à laquelle sont confrontés les jeunes (et moins jeunes) est alors : quelle porte choisir ? En effet, « plusieurs choix s’offrent à moi et Dieu veut que nous choisissions librement notre vocation », souligne-t-il. Quelques pistes pour demeurer le plus ouvert possible au don que Dieu veut nous offrir.
1Accepter qu’une porte reste fermée
Il peut arriver qu’une porte nous soit irrémédiablement fermée. Inutile en ce cas de la forcer. « Je dois accepter que parfois des portes me soient fermées », invite Alex Deschênes. Cela peut être le cas lorsqu’un sentiment amoureux n’est pas réciproque, ou encore lorsqu’une communauté religieuse refuse une demande. « De la même manière, tant que je n’ai personne dans ma vie, je ne peux pas dire avec assurance que Dieu m’appelle au mariage ». Parole difficile à entendre, notamment pour des personnes célibataires. Mais Alex Deschênes insiste : « Lorsque Dieu appelle au mariage, il le fait à travers quelqu’un ».
2Ouvrir une seule porte à la fois
Contrainte aisément compréhensible : on ne peut pas être dans deux pièces différentes en même temps. De la même manière, quand j’ai décidé d’entreprendre un cheminement (et donc d’ouvrir une porte), je ne peux pas être dans deux relations en même temps. Certains sont dans une relation amoureuse et se demandent en même temps s’ils ne sont pas appelés à devenir prêtre ou religieuse. A l’inverse, des novices, des séminaristes, se posent encore la question du mariage. « Si je veux savoir ce qu’il y a derrière une autre porte, il me faut quitter l’endroit dans lequel je suis, refermer la porte et entrer par l’autre porte. Lorsque je suis dans une relation amoureuse, c’est pour discerner le mariage. Je fais du tort à l’autre en restant dans cette relation ».
3Oser ouvrir une porte
Il ne s’agit pas non plus de rester indéfiniment dans le couloir ! L’écueil serait de craindre tellement de se tromper de porte en ne faisant pas la volonté de Dieu, que l’on n’en ouvrirait aucune. Ce qui est beau, et ce qui rend libre, c’est que chaque relation suppose un cheminement. Ce n’est pas parce que j’ouvre la porte que je suis engagé pour toujours ! Le mariage commence par une amitié, puis une relation amoureuse, puis des fiançailles… De même pour la vocation religieuse, il y a tout un cheminement.
« La vocation est un don et un choix », écrit Jean Paul II. Dieu nous appelle à choisir. « Dieu n’a pas écrit toute notre vie, notre avenir et notre vocation sur une lettre que je dois apprendre à déchiffrer et, si je me trompe, je mènerai une vie misérable. Non ! ». Dieu nous invite à lui faire confiance, à nous faire confiance. « Je ne peux pas me tromper de vocation si j’ai honnêtement ouvert mon cœur à Dieu, et si j’ai choisi l’amour ». L’amour est la lumière qui doit nous guider dans notre vie. Dieu parle à travers nos désirs. Les désirs qu’il a pour nous, il les met en nous. Tout en respectant notre liberté. « Dieu n’est pas derrière moi en train de me pousser à choisir la bonne porte, mais il se tient de l’autre côté de la porte que j’aurai choisie. »