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Le mot jubé apparaît dans la langue française en 1386. Avec une graphie francisée par l’accent aigu, le nom masculin jubé correspond au premier mot d’une formule latine : Jube Domine benedicere qui signifie “Daigne me bénir Seigneur”. C’est la formule liturgique latine que le diacre adressait au célébrant avant de proclamer l’Évangile. Rapidement, ce mot sert à nommer la tribune de lecture située sur une galerie transversale qui sépare la nef du chœur. Ces galeries construites entre le XIVe au XVIe siècle, en pierre ou en bois, ornées recto-verso, sont typiques de l’architecture gothique tardive et de la Renaissance.
Le jubé est un élément majeur de l’organisation spatiale d’une église au Moyen Âge. Il sert à la fois de clôture du chœur et de tribune de lecture. Il a parfois une fonction musicale lorsqu’on lui ajoute un orgue, comme à Sainte-Madeleine de Troyes. Il nous rappelle qu’autrefois le chœur, réservé aux religieux, était séparé de la nef, où se tenaient les fidèles laïcs. Seuls les clercs assistaient au mystère de la consécration.
Le Concile de Trente, qui se tient de 1545 à 1563, demande à l’Église de permettre aux fidèles de suivre l’intégralité de la messe. Les jubés sont alors presque tous détruits et les chaires à prêcher font leur apparition. Certains jubés disparaissent pendant la Révolution française, d’autres sous prétexte de rendre les églises plus accueillantes et plus lumineuses. Quelques-uns ont été seulement démontés ou déplacés. La moitié des jubés conservés en France se trouvent aujourd’hui en Bretagne, souvent dans des petites chapelles moins en prise directe avec les réformes. À Paris, seul subsiste le beau jubé en pierre de Saint-Étienne-du-Mont.
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