“Le malade est toujours plus important que sa maladie”, a affirmé le pape François ce 4 janvier dans son message pour la 30e Journée mondiale du malade qui aura lieu le 11 février. Saluant l’action des personnels soignants et bénissant les progrès de la médecine, il a rappelé que les malades doivent toujours pouvoir bénéficier d’une attention plus grande que celle portée à leur maladie. “Combien de malades et de personnes âgées vivent chez eux et attendent une visite !”, a-t-il repris. “Le ministère de la consolation est un devoir de tout baptisé, en se souvenant de la parole de Jésus : ‘J’étais malade et vous m’avez visité’ (Mt 25, 36).”
Une journée instituée par Jean Paul II
C’est le pape Jean Paul II qui avait institué il y a trente ans la Journée mondiale du malade. En raison de la pandémie, il a expliqué que “la célébration culminante” de cette journée qui devait avoir lieu à Arequipa, au Pérou, se tiendrait finalement dans la basilique Saint-Pierre, le 11 février.
Dans son message intitulé “Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux” (Lc 6, 36), François est revenu sur les conséquences de la crise sanitaire. Parlant de la douleur qui “isole”, il a eu une pensée pour “les nombreux malades qui, durant cette période de pandémie, ont vécu dans la solitude d’un service de soins intensifs la dernière partie de leur existence”. Certes soignés par de “généreux agents de santé”, ils furent néanmoins “éloignés de l’affection des êtres qui leur étaient les plus chers”, a-t-il déploré.
Vos mains qui touchent la chair souffrante du Christ peuvent être un signe des mains miséricordieuses du Père.
Saluant le travail du personnel hospitalier, il a confié aux médecins, infirmiers ou bien laborantins que leur service, “accompli avec amour et compétence, transcende les limites de la profession pour devenir une mission”. Et de leur assurer : “Vos mains qui touchent la chair souffrante du Christ peuvent être un signe des mains miséricordieuses du Père.”
Le Pape s’est par ailleurs félicité des avancées médicales de ces derniers temps. “Bénissons le Seigneur pour les progrès que la science médicale a accomplis”, a-t-il déclaré, soulignant que les nouvelles technologies avaient permis d’améliorer les parcours thérapeutiques de nombreuses personnes.
La singularité de chaque malade
“Mais tout cela ne doit jamais nous faire oublier la singularité de chaque malade, avec sa dignité et ses fragilités”, a-t-il averti. “Le malade est toujours plus important que sa maladie et c’est pourquoi toute approche thérapeutique ne peut pas négliger l’écoute du patient, son histoire, ses angoisses et ses peurs”. Et ce même “lorsqu’il n’est pas possible de guérir”, a-t-il ajouté.
Il a ainsi plaidé pour que les personnels de santé soient formés dans cette perspective et a conclu son message ainsi : “Je prie pour tous les personnels de santé afin que, riches en miséricorde, ils offrent aux patients, en plus des soins adaptés, leur proximité fraternelle.”