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Traditionnellement placée durant l’octave de prière entre le 18 janvier (fête de la chaire de saint Pierre à Rome) et le 25 janvier (fête de la conversion de saint Paul) la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens a un objectif : prier pour l’unité “telle que le Christ la veut, par les moyens qu’Il voudra”. A cette occasion, Aleteia vous propose de découvrir comment cinq saints et papes à la fois ont œuvré par leurs gestes et paroles sans précédent, pour incarner l’unité des chrétiens au quotidien :
1
Saint Clément : mettre fin aux divisions
À la fin du premier siècle, l’Église de la ville de Corinthe est divisée entre les chrétiens d’origine juive et les chrétiens d’origine païenne. Craignant un schisme, le pape Clément (mort en 98), héritier de saint Paul et martyr, leur écrit une lettre afin de mettre fin à leurs divisions, parce qu’elles sont contraires au message du Christ. Il commence sa lettre en saluant dignement ses frères de foi. Puis, il remarque l’importance de l’unité en soulignant que tous les chrétiens du monde sont pécheurs et doivent se reprendre lorsqu’ils s’égarent. Mais comme le Christ est miséricordieux, il pardonne tout en toutes circonstances.
2
Pie IX : Briser le silence
En 1867 Pie IX annonce sa décision de réunir un Concile général en y invitant « tous les évêques des Églises de rite oriental n’étant pas en communion avec le Siège apostolique ». C’est ainsi qu’il renoue avec les orthodoxes quatre siècles après l’échec du concile de Ferrare-Florence. Si cette initiative provoque à l’époque de fortes polémiques, sa démarche a pourtant le mérite de briser un silence qui régnait depuis des siècles. Faire un effort pour connaître l’autre même au prix des vifs débats est, selon Pie IX, mieux que s’ignorer.
3
Jean XXIII : Avoir une seule foi dans les cœurs
“Une seule foi dans tous les cœurs et pour tous les peuples, même s’il doit y avoir des différences de tradition, de langue et de coutumes. Il ne s’agit certes pas de tout ramener au même niveau, ni d’exiger que l’activité se manifeste partout de façon uniforme. On veut en revanche apporter partout une nouvelle ardeur dans l’enseignement et dans la pratique de l’Évangile, et susciter partout un renouveau de la vie chrétienne » : ces paroles de Jean XXIII recevant les dirigeants du Comité international pour l’apostolat des laïcs en 1962, résument bien son désir de donner la parole à la chrétienté tout entière. En effet, c’est avec lui et le concile Vatican II que l’Église catholique donne un nouvel élan à la recherche de l’unité des chrétiens.
4
Paul VI : Avoir des gestes fraternels
Le jour des obsèques du pape Paul VI, place Saint-Pierre, les délégations des Eglises et Communautés chrétiennes non catholiques sont toutes présentes, comme pour témoigner que la chrétienté non romaine a apprécié son œuvre œcuménique. Parmi ses gestes historiques, une rencontre sans précédent marque les esprits. En janvier 1964, Paul VI se rend en Terre sainte en « pèlerin de l’Evangile et de la paix » (jamais depuis saint Pierre un pape n’avait foulé cette terre). Il y rencontre le patriarche Athénagoras de Constantinople sur le mont des Oliviers. Un symbole fort pour toutes les communautés religieuses. Pour Paul VI, l’unité des chrétiens passait autant par des gestes de courtoisie au quotidien comme par ceux riches de symbole de charité et de pardon.
5
Jean Paul II : Prier ensemble
“Qu’ils soient un” : pour Jean Paul II l’exhortation du Christ résonne comme un ordre. C’est ce qu’il confirme avec force dans son encyclique Ut Unum Sint, en 1995. Et il ne s’agit pas d’une option, mais d’une obligation divine. Mais comment la réaliser chaque jour davantage ? Dans sa lettre, le pape polonais donne une piste claire : c’est l’amour qui donne vie au mouvement vers l’unité entre les chrétiens. Un amour qui trouve « son expression la plus accomplie dans la prière en commun », écrit-il. En participant à la commémoration œcuménique des témoins martyrs de la foi du XXème siècle, le 7 mai 2000, il lance un cri de cœur : « l’héritage précieux que ces témoins courageux nous ont laissé est un patrimoine commun à toutes les Églises et à toutes les Communautés ecclésiales. C’est un héritage qui nous parle d’une voix plus forte que celle des fauteurs de division, » conclut-il.