Vendredi 28 janvier 2022
2 – La paroisse romaine qui a sauvé 15 enfants juifs pendant la guerre
3 – Les évêques brésiliens accusent Jair Bolsonaro d’empêcher les campagnes de vaccination infantile
4 – L’archidiocèse de Madrid est venu en aide à 72 victimes d’abus en 2021
5 – Les Pays-Bas n’enverront plus de tulipes pour l’Urbi et Orbi
1À Hong Kong, l’Église à la merci du nouveau “Grand Timonier”
À Hong Kong, la dernière poche de “résistance” de l’Église à la grande entreprise de sinisation du catholicisme en Chine pourrait bientôt tomber. C’est ce que craint le vaticaniste Sandro Magister, qui note que Pékin n’a pas cessé de faire grandir son emprise sur le diocèse jusqu’à peu hors de la sphère d’influence du Parti communiste. Xi Jinping, qui a officiellement pris le titre de Grand Timonier en décembre dernier, a récemment fait passer un document programmatique majeur qui condamne “la liberté religieuse sur le modèle occidental”. Et a insisté sur le fait que les Églises en Chine devaient se soumettre à la discipline du Parti et s’adapter à la “société socialiste”. Pour Sandro Magister, la réponse du Vatican, qui accepte cette réalité en la considérant complémentaire à l’inculturation catholique, accepte de facto l’humiliation que fait vivre Pékin aux catholiques chinois.
Diakonos, français
À l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, le vaticaniste Salvatore Cernuzio raconte une histoire d’espoir advenue dans une paroisse romaine. Pendant les rafles de Juifs à Rome en 1943, l’église de Santa Maria ai Monti, à quelques minutes du Colisée, a caché un groupe de quinze jeunes filles avec l’aide du prêtre, de quelques religieuses et des voisins. Les jeunes filles avaient été envoyées chez les sœurs d’un couvent voisin et lorsque les soldats patrouillaient dans les rues et que le danger semblait proche, les religieuses les conduisaient à l’église. Là, elles se cachaient dans un tunnel étroit et sombre sous le clocher pendant plusieurs jours. Aujourd’hui, les dessins qu’elles ont gravés sur les murs, ainsi que leurs noms, sont toujours visibles.
Vatican News, italien
3Les évêques brésiliens accusent Jair Bolsonaro d’empêcher les campagnes de vaccination infantile
Le 21 janvier, la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a publié une déclaration avec d’autres organisations condamnant la campagne du gouvernement brésilien contre la vaccination des enfants dans le pays. La lettre de la CNBB affirme que “les manœuvres visant à discréditer les vaccins, avec une artillerie incessante de déclarations sans fondement, ont pour seul objectif de nuire à la confiance des parents dans ce qui est la chose correcte et inévitable à faire : vacciner les enfants, garantissant leur protection contre un agent infectieux grave”. Bien que la déclaration ne mentionne pas le nom du président Jair Bolsonoaro, celui-ci, qui s’est montré très virulent dans son opposition à la vaccination des jeunes, semble visé. Il a notamment affirmé que le risque de décès dû au Covid-19 chez les enfants et les adolescents est “presque nul” et a déclaré qu’il ne laisserait pas sa fille de 11 ans se faire vacciner.
Crux, anglais
4L’archidiocèse de Madrid est venu en aide à 72 victimes d’abus en 2021
Après des révélations du quotidien national El Pais, l’Église catholique en Espagne est prise dans un nouveau scandale sur les abus commis en son sein qui a poussé des députés à lancer une commission d’enquête. L’épiscopat espagnol, de son côté, s’organise pour venir en aide des victimes. “Proyecto Repara”, le bureau archidiocésain de Madrid créé en 2020, est ainsi venu en aide à 72 victimes lors de sa seconde année d’existence. Structure indépendante, il leur apporte un soutien juridique, canonique, thérapeutique et spirituel. Les membres des familles peuvent aussi bénéficier de cette aide : cela a été le cas pour 31 d’entre eux l’année passée. Les victimes ne sont pas majoritairement celles de membres de l’Église : sur les 72, 34 avaient subi des abus dans leur famille contre 9 dans un cadre ecclésial (5 prêtres).
National Catholic Reporter, anglais
Les Pays-Bas n’enverront plus de tulipes pour l’Urbi et Orbi
Après 35 ans d’existence, la tradition des tulipes envoyées par les Pays-Bas pour orner les marches de la place Saint-Pierre pour Pâques va prendre fin. Jusqu’en 2020, la célèbre place était chaque année recouverte d’un manteau fleuri pour la bénédiction papale Urbi et Orbi. Le fleuriste Paul Decker, qui participe à l’arrangement floral depuis 1988 et qui en est l’organisateur officiel depuis 2015, a déclaré avoir eu du mal à trouver des sponsors pour le projet après qu’il ait été annulé deux années de suite en raison de la pandémie. Bien que déçu, Decker se dit “reconnaissant” d’avoir eu “l’opportunité de présenter l’art floral et la floriculture néerlandais sur une plateforme internationale pendant de nombreuses années.”
Nederlands Dagblad, néerlandais