Cinq ans et demi après le drame et les souffrances engendrées par un tel acte, les fidèles de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) s’apprêtent à voir ressurgir de douloureux souvenirs, que le temps et la prière ont apaisés mais qui demeurent comme une plaie non cicatrisée. Alors que le procès civil de l’assassinat du père Jacques Hamel s’ouvre lundi 14 février devant la cour d’assise spéciale de Paris, le père Jacques Simon, curé des paroisses Saint-Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray et Saint-Martin de Oissel, propose un temps de prière aux fidèles pour s’y préparer.
Veillée de prière et temps d’adoration
Une messe suivie d’une veillée de prière avec temps d’adoration est organisée à 18h ce vendredi 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, en l’église Saint-Étienne, l’endroit même où le père Hamel a été sauvagement assassiné. “Confions au Seigneur le procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray dont le père Jacques Hamel est mort martyr”, peut-on lire dans le bulletin paroissial qui annonce l’événement.
Dieu a confié à l’humain le soin du monde avec toutes ses composantes, dont la justice.
“Dieu a confié à l’humain le soin du monde avec toutes ses composantes, dont la justice”, écrit dans ce même bulletin Alain Quibel, membre de l’Équipe d’Animation Paroissiale entre 2000 et 2018. “Le temps du procès est légitime. L’inverse aurait conduit les Évangiles à passer directement de la Transfiguration à l’Ascension. Or, ils détaillent au contraire le procès de Jésus et sa Passion. Tout ce qui est indigne dans les récits sert à édifier”. Et de conclure : “Ainsi en est-il pour le père Jacques Hamel : son église qu’il aimait est la même dans un esprit nouveau […] À l’effroi succède le temps de la grâce. Les paroissiens et les proches sont les ouvreurs de livres qui redisent maintenant qui était vraiment le père Jacques à ceux qui désirent mieux le connaître et le prier.”
