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Depuis tout petit, Quentin déteste tout ce qui ressemble de près ou de loin à un fruit ou à un légume. Maintenant qu’il est libéré de l’autorité parentale, pas question de mettre de la verdure dans son assiette ! Mais il a épousé Marie, qui ne jure que par les produits bio et de saison… Juliette adore rester des heures à table, à parlementer, à refaire le monde… Ce qui n’est absolument pas du goût de Marc pour qui le repas se réduit à la satisfaction d’un besoin vital, point barre. Il y a les gourmands, et ceux qui s’en fichent éperdument. Qui élabore les menus ? Qui fait les courses ? Qui règle l’addition ? Qui prépare les repas ? Les enfants déjeunent-ils avec les adultes ? Instaure-t-on le bénédicité ? L’alimentation soulève bon nombre de questions au sein du couple. Comment passer de la pomme de la discorde à la pomme d’amour ?
Quand le couple se forme, chaque conjoint arrive avec ses habitudes, son éducation, ses goûts… Des habitudes souvent très ancrées quand elles concernent l’alimentation. Chacun a une relation à l’alimentation qui lui est propre et il n’est pas toujours évident de trouver un terrain d’entente en couple, d’autant plus lorsqu’un des conjoints en a un rapport déséquilibré. Geneviève Mahin, psychothérapeute belge spécialisée dans la nutrition et intervenante au Congrès du couple, invite à se demander si l’alimentation anime, ou au contraire divise, le couple. Selon elle, l’alimentation peut être au service du couple, en apportant du plaisir et de la joie. Plusieurs pistes pour y arriver :
1
S’organiser
Pour éviter que les repas ne deviennent un sujet de tension, il est important de définir en amont l’organisation du couple à ce sujet : qui fait les courses ? est-ce qu’on privilégie les grandes surfaces, le drive, le marché ou les commerçants du quartier ? qui paie ? comment se répartit-on la préparation des repas ? etc…
2
Se parler
Partager ses besoins avec l’autre est essentiel, même lorsqu’il s’agit d’informations aussi basiques que : “J’aime parler avec toi après le repas”, “J’ai besoin de dîner au calme quand les enfants sont couchés” ou “Je n’aime pas manger de la viande le soir”. Des informations qui, si elles ne sont pas partagées, peuvent être sources de malentendus. Votre conjoint ne peut pas deviner l’idée, ou le souhait, que vous avez en tête.
3
Prêter attention à l’autre
En outre, connaître les goûts et habitudes de chacun permet d’éviter bien des frustrations. Dans l’alimentation, il est beaucoup question d’attention à l’autre, souligne Geneviève Mahin. Est-ce que je fais attention à ses goûts, ses envies, ses intolérances ou ses allergies lorsque je prépare le repas ? Si je sais que l’autre aime prendre son café, avec du sucre, bien installé dans un canapé, est-ce que je prête attention à tout cela ? C’est finalement une autre manière de manifester son amour.
4
Lâcher prise
Lorsqu’on a une tendance au perfectionnisme, il est parfois bon de lâcher prise. Le risque, en imposant son point de vue à l’autre, est de tomber dans la critique, le reproche vis-à-vis de l’autre. Les enfants n’ont pas eu de légumes un soir ? Ils en auront le lendemain. Votre conjoint mange trop, trop sucré ou trop salé ? Même si cela est dit avec la meilleure intention du monde (“c’est pour ton bien !”), cela peut nuire à sa motivation et peser sur la relation.
5
Eprouver de la joie
L’alimentation couvre un large champ et peut être une source de plaisir pour chacun. Certains éprouvent de la joie à faire leurs courses et à choisir avec amour les ingrédients, d’autres aiment passer du temps en cuisine, tester de nouvelles recettes, cuisiner avec leurs enfants, d’autres encore trouvent du bonheur dans les longues retrouvailles autour de la table… Autant de lieux qui influencent de façon positive les relations amoureuses et familiales, explique la psychothérapeute. A chaque couple de créer ces nouveaux espaces qui mettent de la bonne humeur, qui génèrent de la joie.
Geneviève Mahin souligne également l’intérêt de se mettre des contraintes, lorsqu’on est aux fourneaux, dans la mesure où cela pousse à la créativité. Inventer une recette avec les restes du frigo, se contenter des légumes de saison, s’essayer au batchcooking… Autant d’idées qui s’apparentent au jeu et qui incitent à créer, à innover. Or « la créativité est une pulsion de vie, elle apporte de la joie et cela se ressent sur la relation », précise-t-elle.
6
Dire le bénédicité
De nombreux couples chrétiens récitent un bénédicité avant de se mettre à table. Une manière de remercier le Seigneur pour les dons qui remplissent leur assiette, lui qui est la source de toute la création. C’est aussi l’occasion d’avoir une pensée pour les plus démunis et d’inviter le Seigneur à sa table. Nul doute que cela rapproche les conjoints.