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Revue de presse : Un dominicain dans l’enfer de Kiev

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Diego Herrera Carcedo / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Des civils se réfugiant dans le métro de Kiev (Ukraine). 9 mars 2022.

La rédaction d'Aleteia - publié le 10/03/22

Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.

Jeudi 10 mars 2022

1 – Un dominicain dans l’enfer de Kiev
2 – “Kirill est étroitement lié au Kremlin”, analyse un professeur italien 
3 – “Je n’aimerais être nulle part ailleurs”, déclare la présidente de Caritas Ukraine sur la ligne de front. 
4 – Abus sexuels dans l’Église: un appel aux évêques italiens
5 – Comment la “Techtopia” de la Silicon Valley a transformé le travail en religion

1Un dominicain dans l’enfer de Kiev

Joroslaw Krawiec, dominicain basé à Kiev, envoie des lettres régulièrement aux lecteurs suisses de Cath.ch pour leur décrire la vie sous les bombes. Il raconte notamment les conditions de vie terrible de ses concitoyens mais aussi les actes de générosité et de sacrifice qu’il observe ou qu’on lui rapporte. Il insiste notamment sur le travail des chauffeurs qui jouent un rôle essentiel au quotidien en prenant des risques. Parmi eux, des religieuses, des prêtres. “Ils se rendent dans des endroits dévastés par la guerre pour apporter une aide humanitaire. Ils y vont même s’ils savent que la route du retour peut être coupée. Ils y vont, même au risque de se faire tirer dessus”. Il raconte aussi comment la journée des femmes, le 8 mars, fête nationale en Ukraine, a été célébrée par de nombreux Ukrainiens. Le frère dominicain n’a lui-même pas hésité à acheter 12 tulipes jaunes et des chocolats – malgré la queue immense et les prix prohibitifs – pour les héroïnes que sont pour lui les « femmes derrière le comptoir », celles qui font manger et vivre le pays pendant que les hommes le défendent les armes à la main. 

Cath.ch, français

Il ne faut pas attendre du Patriarche Kirill une condamnation explicite de la guerre menée par la Russie bien que, sur le plan chrétien, le patriarche de Moscou doit être affecté. Telle est l’analyse du professeur italien Enrico Morini, spécialiste de l’histoire et des institutions de l’Église orthodoxe. C’est d’après lui son lien très fort avec le président Poutine qui l’en empêche, un lien fondé notamment sur un modèle de société commun, étranger aux valeurs véhiculées par la société occidentale. Par ailleurs, l’Église russe qui cherche toujours à se reconstruire après l’ère communiste a besoin de cette proximité avec le pouvoir, estime le professeur. Alors que la guerre bouscule les équilibres du monde orthodoxe, Enrico Morini confie par ailleurs qu’il est encore difficile de prévoir les conséquences du conflit sur l’orthodoxie ukrainienne. « On peut émettre l’hypothèse d’un transfert de fidèles – et peut-être même le passage de certains évêques de la juridiction russe d’Onuphre à la juridiction autocéphale d’Epiphane, en raison de l’exaspération anti-russe générale de la population », analyse-t-il, sans pour autant se prononcer sur l’ampleur de ce transfert. 

Avvenire, italien

3“Je n’aimerais être nulle part ailleurs”, déclare la présidente de Caritas Ukraine sur la ligne de front

“Je ne peux pas dire qu’il n’y a pas de peur, il y a de la peur et il y a de la tension, nos émotions nous secouent très fort, mais il n’y a nulle part ailleurs où je voudrais être en ce moment”, explique Tetiana Stawnychy, présidente de Caritas Ukraine, à Crux. Elle est en première ligne pour aider des milliers de familles ukrainiennes qui tentent de fuir après l’invasion russe qui a débuté il y a deux semaines. Cette américaine est fille d’immigrés ukrainiens qui ont fui le pays lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle témoigne que les populations locales ont vécu une vraie “sorte de traumatisme” suite aux nombreuses explosions. À l’avenir, en plus de fournir des fournitures de base telles que de la nourriture, de l’eau, des médicaments et un endroit pour dormir, Stawnychy a déclaré que l’un des plus grands besoins dans la prochaine phase du conflit sera le “soutien psychosocial” qui menace de devenir un besoin vital à octroyer dans des proportions de plus en plus importantes.

Crux, anglais

4Abus sexuels dans l’Église : un appel aux évêques italiens

Dans une tribune, une quarantaine de théologiens italiens appellent la conférence épiscopale italienne à réagir vigoureusement face aux “questions radicales” posées par les abus, “non seulement sur l’origine de ce mal, la prise en charge des victimes et le besoin de rédemption, mais aussi sur l’exercice du pouvoir et le lien odieux entre l’abus des corps et l’abus des consciences”. “Ce que nous regardons tous aujourd’hui avec une douloureuse stupéfaction, c’est précisément l’incapacité du corps ecclésial à prendre conscience du mal et à l’affronter”, regrettent-ils, invitant les autorités ecclésiastiques à ne pas avoir peur de se confronter au regard de la société civile. En faisant allusion, sans le nommer, au rapport de la Ciase en France, ces théologiens demandent aux évêques italiens de mettre en place “une commission qui sache assumer la tâche d’écouter intelligemment les victimes et de soigner de manière responsable les blessures du corps ecclésial, celles que nous avons longtemps cachées à nos propres yeux”, assurent-ils.

Settimana News, italien

5Comment la “Techtopia” de la Silicon Valley a transformé le travail en religion

La sociologue Carolyn Chen analyse comment les travailleurs hautement qualifiés se sont désinvestis de la religion organisée et trouvent à la place une appartenance, une identité, un but et une transcendance au bureau, dans son nouveau livre “Work Pray Code : When Work Becomes Religion in Silicon Valley”. Elle a passé cinq ans à interroger des techniciens de Google, Facebook et d’autres entreprises et managers qui ont investi dans des services de santé et de bien-être spirituel pour leurs employés. Chen explique que ce “culte” du travail a conduit les gens à se désinvestir “des institutions sociales, des églises, des synagogues, des quartiers, des écoles, des associations civiques”. De plus, elle dit que les pasteurs ou les chefs spirituels qui offrent des services à ces entreprises se retrouvent à “séculariser les enseignements pour les adapter aux objectifs du lieu de travail”, ce qui, prévient-elle, “change l’expérience religieuse”.

Religion News Service, anglais 

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Abus sexuelscaritasGuerreGuerre en UkraineRussieTravail
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