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Des évêques, des prêtres et des religieuses se joignent au Sri Lanka désormais aux manifestations contre le gouvernement. Samedi 9 avril, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Colombo, la capitale, contre le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa, accusé d’être responsable de la crise économique sans précédent que traverse le pays. Les Églises catholique et anglicane du Sri Lanka avaient elles aussi appelé à manifester. Le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a lui-même pris la tête d’un cortège à Negombo, dans la banlieue nord de Colombo. “Tout le monde doit descendre dans la rue jusqu’à ce que le gouvernement parte”, a-t-il lancé. “Ces dirigeants doivent partir. Vous devez partir. Vous avez détruit ce pays!”.
Pays de 22 millions d’habitants, le Sri Lanka traverse une profonde crise économique, marquée par des pénuries d’aliments et de carburants, des coupures d’électricité, une inflation galopante et une dette abyssale. Cette crise, due à la pandémie de Covid-19 qui a privé le pays de sa manne touristique, a été par ailleurs aggravée par une série de mauvaises décisions politiques, les économistes.
Les attentats de Pâques en toile de fond
Mais le contentement, pour les catholiques du pays, remonte aux attentats de Pâques 2019. Le 21 avril 2019, jour de Pâques, plusieurs attentats simultanés, dont trois visant des églises, faisaient 250 morts et 500 blessés au Sri Lanka. Si l’Église a pardonné depuis, elle n’oublie pas et réclame justice. Une justice qui, près de trois ans après, n’a toujours pas été rendue.