Lorsqu’elle épouse en 1057 Eustache II, compte de Boulogne, Ida de Louvain se retrouve à la tête d’un grand domaine. Malgré cette immense fortune, Ida demeure une chrétienne pieuse et dévouée. Elle échange de nombreuses lettres avec saint Anselme, archevêque de Cantorbéry et son père spirituel.
C’est une brillante femme d’affaires mais elle ne néglige aucunement la charité. À sa façon. Ayant le souci du beau, Ida dépense sans compter afin d’embellir les vieilles abbayes de Saint-Bertin, de Bouillon et d’Affligem. Pour la comtesse, les lieux qui accueillent le Christ doivent être à la hauteur de Sa majesté. Sans toutefois troubler l’atmosphère humble des religieux, elle met un peu de couleur et de lumière dans ces lieux de prière en les parant de tapisseries et de meubles. Elle fonde également d’autres abbayes, dont celle de La Capelle, en prenant soin de les rendre belles, avant de s’éteindre en 1113.
