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Les religieux et religieuses de France n’ont pas hésité un seul instant, dès le début du déclenchement de la guerre en Ukraine, à ouvrir les portes de leurs couvents et monastères aux réfugiés ukrainiens. Dans un courrier adressé aux différentes communautés religieuses, sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), a fait savoir qu’elle avait été contactée mi-mars par le ministère de l’Intérieur afin de solliciter les communautés religieuses pour proposer des solutions d’hébergement d’urgence aux réfugiés ukrainiens. “Nous lui avons bien sûr répondu positivement, l’assurant que cet accueil, dans la mesure de nos moyens, était pour nous une évidence morale autant que spirituelle, évangélique”, a ainsi expliqué sœur Véronique Magron.
En effet, demande officielle ou pas, depuis le début de la guerre en Ukraine, les religieux du monde entier se sont mobilisés pour les réfugiés. Et les membres de l’Église de France ne font pas exception. Cette demande des autorités publiques permet néanmoins de mettre plus facilement en contact les associations avec les communautés religieuses qui ont souvent des lieux d’hébergement mais pas forcément les équipes pour accueillir. “C’est donc un travail en bonne collaboration, et auquel nos congrégations ont répondu avec rapidité”, confirme à Aleteia sœur Anne-Marie Grapton, secrétaire générale de la Corref.
Cet accueil fait partie de l’essence même de nos vies religieuses.
“Cet accueil fait partie de l’essence même de nos vies religieuses”, reprend-elle, heureuse de constater que les autorités publiques n’en doutent pas, vu leur demande. Le ministère a ainsi transmis à la Corref la liste de responsables départementaux chargés de répertorier les lieux disponibles et de faire le lien avec des associations mandatées. Une convention est ainsi établie entre chaque communauté religieuse et les associations qui s’occupent des conditions pratiques, notamment pour la nourriture ou les fournitures matérielles .
Cinq chambres à Cîteaux
Difficile pour la Corref de lister toutes les congrégations qui accueillent aujourd’hui des réfugiés. “Nous n’avons pas les retours de chacune, et sans doute nos chiffres sont sous-estimés car il y a aussi des paroisses, des communautés, qui via des jumelages, agissent également de leur côtés”, reprend la religieuse. On peut citer néanmoins comme exemple le couvent de Saint-Jean-de-Bassel, dans le pays de Sarrebourg, en Moselle, qui héberge actuellement 34 réfugiés ukrainiens. Mais aussi celui de l’Immaculée Conception à Bourges, où des réfugiés ont été installés dans l’attente d’une solution pérenne, ou encore l’abbaye de Cîteaux qui a mis à disposition la maison qui accueille des groupes de jeunes l’été, proposant ainsi cinq grandes chambres qui accueillent cinq familles, de 1 an à 90 ans ! “Par bonheur, un de nos moines, frère Benoît, parle russe. Comme les ukrainiens parlent russe couramment, cela a été un énorme soupir de soulagement quand ils ont vu que quelqu’un les comprenait”, a ainsi raconté Frère Jean-Claude à France 3.