Mardi 14 juin 2022
2 – Convoi exceptionnel : des vestiges du Saint-Sépulcre traversent Jérusalem
3 – L’Église catholique irlandaise s’efforce d’avoir une conversation avec elle-même
4 – En juillet, 100.000 personnes pourront participer à un séminaire en ligne sur la synodalité
5 – Nigeria : les chrétiens doivent s’impliquer dans les élections
1Comme une fleur à travers une fissure, l’évêque de Hong Kong cultive l’espérance
Dans une réflexion publiée par le Sunday Examiner, hebdomadaire catholique de Hong Kong, l’évêque de l’ancienne enclave britannique Mgr Stephen Chow évoque ces fleurs qui poussent à travers les fissures dans le béton, signe de “l’extraordinaire pouvoir de vie qui vient du Créateur”. Une réalité qui doit selon lui inspirer Hong Kong et l’Église locale, vouée chaque jour un peu plus à “une existence entre les mailles du filet”. “Nous avions l’habitude de profiter de beaucoup d’espace et de liberté d’expression”, souligne-t-il, notant les frustrations, les angoisses, les déceptions, et même l’exil choisi par certains face au sentiment prégnant pour les Hong-kongais de “vivre dans une brèche” sans pouvoir s’épanouir. Il demande cependant de ne pas s’accrocher au passé, rappelant qu’”accepter le contexte changeant ne signifie pas l’approuver.” Il invite les habitants de cette mégapole densément peuplée à s’accorder “l’espace intérieur pour discerner.”
Sunday Examiner, anglais
Les vestiges de 5 colonnes et de 2 chapiteaux du Saint-Sépulcre de Jérusalem sont actuellement déplacés du jardin de Gethsémani vers le couvent de la Flagellation dans la vieille ville, où ils orneront une salle du Terra Sancta Museum. Une opération “titanesque”, souligne Terre Sainte Magazine puisque les vestiges, probablement romains, pèsent en moyenne 3 tonnes et sont extrêmement fragiles. Pourquoi étaient-ils à Gethsémani ? La revue revient sur l’histoire de ces vestiges découverts en 1969 pendant un grand chantier de restauration à l’intérieur de l’Anastasis de la basilique du Saint-Sépulcre. Très endommagées, ces pièces ont été évacuées de l’église et emmenées dans l’ermitage du sanctuaire de Gethsémani. Maintes études ont été faites mais la datation et l’origine de l’ensemble restent encore incertaines, entre Antiquité et Moyen Âge. Alors que leur transport a nécessité un long travail préparatoire, le mystère demeure. Pour certains, “toute l’histoire de Jérusalem, toute la souffrance de cette ville et de ses destructions est contenue dans ces colonnes”.
Terre Sainte Magazine, français
3 L’Église catholique irlandaise s’efforce d’avoir une conversation avec elle-même
Samedi prochain, plus de 100 personnes, laïcs, religieux, prêtres et évêques, participeront à une journée d’assemblée nationale de l’Église catholique irlandaise. Cet événement sera le résultat d’une “consultation nationale sans précédent” dans le cadre du Synode de la Synodalité, qui culminera ensuite à Rome en 2023. “Les gens ont été ravis qu’on leur demande leur avis, il y a un sentiment d’espoir et d’énergie, et beaucoup appellent à la poursuite de cette façon synodale de procéder”, explique le théologien irlandais Gerry O’Hanlon dans un article d’opinion. Cependant, il explique également que, pour beaucoup, ce processus semble presque “trop beau pour être vrai”. En effet, l’Église irlandaise est encore en train de guérir de la “blessure ouverte des abus, cléricaux et institutionnels, et de leur mauvaise gestion par les dirigeants”, qui a “inévitablement” pesé sur le processus synodal. En dépit de divers efforts, “il faut encore faire le point”, explique l’auteur. En outre, “une majorité écrasante souhaite l’égalité des femmes dans l’Église […] et une approche inclusive de la communauté LGBTQI+”, indique l’auteur, qui souligne que cela fait partie “d’un sentiment plus profond de fossé entre la foi et la vie, et entre l’Église institutionnelle et la culture ambiante.” O’Hanlon reconnaît également qu’il existe une minorité qui n’est pas d’accord avec ces propositions et préfère une adhésion à des voies plus traditionnelles. “Cela nous rappelle la nécessité de discerner soigneusement la différence entre le fait de simplement suivre la culture dominante de manière superficielle, dans un désir presque désespéré d’être accepté, et le fait d’être assez humble pour réaliser que nous nous trompons et que (comme l’a enseigné Vatican II) nous pouvons apprendre du monde et de la culture qui nous entourent”, réfléchit l’auteur.
Irish Times, anglais