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Au XIIIe siècle, une jeune femme du nom de Marie est installée non loin de Bruxelles. Dévouée à la sainte Vierge dont elle partage le nom, elle vit très modestement et uniquement d’aumônes. S’étant faite recluse, elle passe la plupart de son temps en prière à l’écart des autres. Elle s’est même éloignée de sa famille pour pouvoir consacrer tout son temps à la mère de Dieu. Un jour de 1294, un jeune seigneur dont elle refuse constamment les avances lui tend un piège.
Il dérobe une coupe d’argent chez des gens qui ont l’habitude de donner à Marie et la cache dans les affaires de celle-ci. L’accusant du vol, il exige qu’elle se donne à lui en échange de son silence. Elle refuse, professant son innocence. Le fourbe la dénonce et l’accuse également de sorcellerie. Malgré ses protestations, Marie est condamné à mort comme la loi de l’époque l’exige. Pieds et poings liés, on la place dans un trou dans la terre avant de la transpercer d’un énorme pieu avec un marteau. Mais avant d’être tué, la jeune fille pardonne à son calomniateur. Celui-ci se trouve soudainement frappé par la folie. Pour l’empêcher de se tuer, on lui lie les mains et les pieds. Pendant sept ans, il est tourmenté par des visions d’horreur. On l’emmène alors dans l’église que fréquentait Marie. Il se débat comme un diable mais on parvient à le faire entrer. Un démon le quitte aussitôt. Soulagé, le jeune homme fond en larmes et avoue son mensonge. On place le corps de Marie dans une chapelle qui porte encore aujourd’hui son nom. Pour son supplice et l’injustice qu’elle subit, on la surnomme Marie la douloureuse ou Marie la misérable.