En évoquant les « débats passionnés » suscités par cette décision, l’Académie pontificale pour la Vie rappelle dans un communiqué que « la protection et la défense de la vie humaine n’est pas une question qui peut rester confinée à l’exercice des droits individuels, mais au contraire une question de grande portée sociale ». Elle invite à « développer des choix politiques qui favorisent des conditions d’existence en faveur de la vie sans tomber dans des positions idéologiques a priori ». Elle appelle également à assurer « une éducation sexuelle adéquate », à « garantir des soins de santé accessibles à tous » et à « préparer des mesures législatives pour protéger la famille et la maternité, en surmontant les inégalités existantes ».
L’Académie pontificale pour la Vie souligne aussi l’importance « d’une assistance solide aux mères, aux couples et à l’enfant à naître » et défend « la possibilité pour les mères en difficulté de poursuivre la grossesse et de confier l’enfant à ceux qui peuvent garantir sa croissance ». « Face à une société occidentale qui perd sa passion pour la vie, cet acte est une puissante invitation à réfléchir ensemble sur la question grave et urgente de la générativité humaine et des conditions qui la rendent possible », assure Mgr Vincenzo Paglia, le président de l’Académie.
À travers ces déclarations, le Vatican s’associe par ailleurs au communiqué du président de la Conférence des évêques des États-Unis, Mgr José Gomez, et du président du comité épiscopal pro-life, Mgr William Lori, qui appellent à la guérison des blessures, à « la réflexion raisonnée » et au « dialogue civil », dans un contexte de grande polarisation qui laisse craindre des manifestations violentes dans les heures et les jours à venir. L’archevêque de Los Angeles et son homologue de Baltimore invitent à « se rassembler pour construire une société et une économie qui soutiennent les mariages et les familles, et où chaque femme a le soutien et les ressources dont elle a besoin pour mettre au monde son enfant dans l’amour ».