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Voile, ceinture, robe… Où se trouvent les reliques de la Vierge Marie ?

RELICS VIRGIN MARY

DRAC Centre-Val de Loire/F. Lauginie

Marzena Devoud - publié le 14/08/22

Aix-La-Chapelle, Mont Athos, Compiègne, Chartres, Prato, Quintin… C’est dans ces lieux que l’on peut voir et vénérer les reliques attribuées, selon la tradition, à la Vierge Marie. Pour de nombreux fidèles, prier devant elles sont une manière d’approcher au plus près le divin. Aleteia vous propose de découvrir ces lieux où se trouvent les reliques de la mère de Dieu.

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Si pour certains, la vénération des reliques suscite une certaine réserve, pour d’autres, il s’agit d’une dévotion qui peut être source de grâces, de miracles de guérison et de conversion. Dans la Somme théologique, saint Thomas d’Aquin écrit : “Dieu honore convenablement les reliques des saints en faisant des miracles en leur présence” (III, Qu. XXV, art.VI).

C’est au Moyen-Âge que le culte des reliques se développe notamment avec les pèlerinages aux lieux où ont été enterrés les saints : saint Pierre et saint Paul à Rome, saint Martin à Tours, et saint Jacques à Compostelle pour ne citer que les plus importants. La définition du mot était précise : “Du latin reliqua, restes corporels du Christ ou des saints et des saintes. Fragments des objets leur ayant appartenu ou de leur supplice, considérés comme sacrés, et auxquels on rend un culte”.

Approcher au plus près du divin

Pour certains, posséder une relique était à l’époque une source de prestige et pour d’autres un moyen de s’enrichir avec des contrefaçons. Afin de saisir ce phénomène dans sa vérité, il convient d’évoquer la foi ardente des fidèles dans laquelle a baigné tout le Moyen-Âge. “C’est en ce temps des mystères et des chansons de geste que le culte des reliques a commencé à s’étendre à toute la chrétienté. Au Moyen-Âge, qui mettait la joie au nombre de ses vertus cardinales, l’homme tourné vers le Ciel lui dédiait ses œuvres et son labeur. Comment, sans cette foi, comprendre les cathédrales et les hospices ? Les raffinements de la liturgie et la splendeur de l’iconographie ? La quête des reliques et le culte des saints ? Approcher au plus près le divin jusqu’à le toucher, tel était ce mouvement”, écrit Christiane Rancé dans son Dictionnaire amoureux des saints (Plon).

À la recherche de ce support pour leur foi, ils veulent se mettre en route vers la sainteté, à la suite de tous les grands témoins de l’Évangile. Rien d’étonnant que la vénération des reliques de la Vierge Marie vit un renouveau saisissant dans l’Eglise.

À nouveau aujourd’hui, les reliques suscitent beaucoup d’intérêt : preuve en est la fréquence de leurs déplacements qui attirent des milliers de pèlerins. À la recherche de ce support pour leur foi, ces derniers veulent se mettre en route vers la sainteté, à la suite de tous les grands témoins de l’Évangile. Rien d’étonnant que la vénération des reliques de la Vierge Marie vit un renouveau dans l’Eglise encore plus marqué : même s’il n’y pas de reliques corporelles de la mère de Dieu, qui, élevée aux cieux le jour de l’Assomption, n’a pas laissé de « restes », les reliques vestimentaires sont nombreuses : des voiles, des ceintures, une robe…

Pourquoi tant de voiles et de ceintures ?

Mais comment expliquer que tant de ceintures et de voiles sont attribuées à la Vierge Marie ?Selon la tradition, l’histoire commence avec des vêtements funèbres de la Vierge : manteau, ceinture et voile. D’après le site marial Marie de Nazareth, c’est au milieu du Ve siècle que les souverains de Constantinople demandent à l’archevêque de Jérusalem Juvénal de leur donner le cercueil avec les vêtements funèbres de Marie qui s’y trouvaient. L’ayant reçu, ils déposent le manteau de Marie dans le sanctuaire Marie de Blacherne. Il y est conservé jusqu’à l’attaque de Constantinople par les Croisés en 1203. Quant à la ceinture, un sanctuaire voisin, celui de Chalcoprateia, la garde jusqu’à l’arrivée des Turcs en l’an 1453.

Concernant le voile, bien avant la chute de Constantinople, Charlemagne reçoit de l’empereur d’Orient trois reliques du voile de Marie. Toutes seront gardées à Aix-la-Chapelle jusqu’au jour où son petit-fils Charles le Chauve les disperse ainsi : une relique du voile reste à Aix-la-Chapelle, et elle y est encore vénérée, une autre est donnée en l’an 876, à la cathédrale de Chartres, puis découpée et dispersée en l’an 1793. Enfin un fragment de ce voile est donné en l’an 876, à l’abbaye de Saint-Corneille, à Compiègne où il est toujours conservé. Découvrez les lieux les plus importants où les fidèles peuvent vénérer les reliques attribuées à la Vierge Marie encore aujourd’hui :

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