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Il n’est pas habituel de recueillir le témoignage d’une femme dont la vie a été si entièrement bouleversée par le Christ. Après de longues années d’errance marquées par la drogue, la dépendance affective et une grave dépression, Brigitte Bédard connaît une conversion fulgurante. Dès lors, elle n’a de cesse de témoigner haut et fort que le Christ l’a libérée.
Elle commence à consommer de la drogue à l’âge de 11 ans. Une addiction qui durera dix ans, au terme desquels elle tombe dans une autre dépendance : au sexe et à l’affectivité. “Pendant encore dix ans, j’étais désespérée, en quête de mon orientation sexuelle, cherchant à obtenir un peu d’amour à travers le sexe”, confie-t-elle à Aleteia. “Certes j’avais arrêté la drogue, l’alcool et même la cigarette, mais je collectais les conquêtes amoureuses”.
Se laisser aimer… par le Christ
Jusqu’au jour où, la tête remplie d’idées suicidaires, elle se rend sur l’invitation d’une personne rencontrée à la réunion des Cocaïnomanes Anonymes, à une retraite dans une abbaye, à Saint-Benoît-du-Lac. Là, l’ex-cocaïnomane, l’athée, la féministe bisexuelle qu’elle était alors, passe les trois jours à déverser sa colère sur un moine qui deviendra par la suite son père spirituel. “Je l’ai engueulé ! Pendant trois jours. Lui lançant toute ma rage. Lui m’a écoutée sans broncher. Il n’a pas parlé de Jésus mais il a été Jésus”, se souvient-elle. “Il a posé un regard aimant sur moi. Il a prié sur moi. A imposé les mains. Et l’Esprit Saint m’est tombé dessus. J’ai compris que j’étais la fille aimée de Dieu, que Jésus était vivant, vraiment ressuscité. Cela a été une révélation”.
À partir de ce jour, elle décide “de mettre Dieu au centre de sa vie”. Maman solo de deux enfants, elle découvre l’amitié, la vie de l’Église, fait un pèlerinage à Rome, et se lève tous les jours à 4 heures du matin pour prier pendant une heure et demie. “Je suis dotée d’un tempérament entier!”, souligne-t-elle. Quelques années plus tard, elle rencontre Hugues sur Internet. Ils se marient le 30 septembre 2006 et ont ensemble deux enfants. Hugues ayant également deux enfants d’une première union, ils forment donc une grande famille de six enfants.
Se laisser aimer… par son mari
Après s’être laissé aimer par le Christ, voilà qu’elle doit se laisser aimer… par son mari. Si les débuts de leur mariage ont été assez fusionnels, la vie conjugale est loin d’être rose. “On vivait un peu chacun de notre côté, Dieu n’était pas au centre de nos vies. Ce n’est pas parce qu’on est chrétien que l’on n’a pas de problèmes”, confie-t-elle. Prise dans le tourbillon de son métier, très prenant, elle ne rate pas une occasion de témoigner de sa conversion, traverse le pays pour donner des conférences, s’engage avec son mari dans divers services d’Eglise. Son mari lutte contre une addiction à la pornographie. Ils traversent une crise de couple qui durera deux ans, et sont accompagnés psychologiquement et spirituellement par la communauté du Chemin Neuf.
“Ce qui a changé notre vie, c’est de commencer à prier en couple chaque matin”, confie-t-elle. “Une manière de mettre Dieu au centre, de revoir nos priorités. Et ce qui devenait prioritaire dans la prière, c’était notre relation personnelle avec Dieu. Jusqu’où devait aller notre conversion ? Jusque dans notre lit ! Mais il y avait beaucoup d’obstacles, au vu de nos blessures passées, qui nous empêchait de vivre une communion sexuelle”. Progressivement, Brigitte Bédard arrive à présenter à Dieu, dans sa prière personnelle, ses difficultés, ses peurs, ses frustrations. Elle sait que Dieu veut rebâtir son couple, le restaurer. Elle sait qu’Il ne les juge pas et les accueille là où ils en sont. “Cela m’aidait à accueillir Hugues là où il en était, à l’accueillir tel qu’il était.”
La prière de couple nous “obligeait” à être en vérité.
À ce moment-là, une parole d’une psychologue les marque profondément : “Il faut prendre soin de la blessure de l’autre”. Ainsi, la prière les aide à rester ancrés dans la patience, la confiance, la délicatesse et la douceur. “Dieu nous apprenait à nous aimer en nous débarrassant de toutes les fausses idées qu’on s’était faites. Nos échecs étaient là pour nous aider à construire l’amour, et la prière de couple nous “obligeait” à être en vérité”. Un parcours qui porte encore ses fruits aujourd’hui et dont elle témoigne joyeusement à travers ses chroniques à l’émission de télévision La Victoire de l’Amour (TVA) et dans le magazine catholique Le Verbe, ainsi que dans son dernier livre Je me suis laissé aimer… Et l’Esprit Saint m’a emportée.
Pratique