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Pourquoi Marie est, plus que jamais, la patronne de la France

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Virgin Mary Jan van Eyck

LEEMAGE VIA AFP

Vierge Marie, Jan van Eyck, détail du Rétable de l'Agneau Mystique, cathédrale Saint-Bavon de Gand.

Matthieu Rougé - publié le 17/08/22

En cet octave de l’Assomption, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, insiste sur la portée de la proclamation, il y a un siècle, de Marie patronne principale de la France. Mère de l’espérance, elle est plus que jamais une patronne précieuse pour notre pays.

Mère de l’Église et reine de la paix, Marie, ne cesse d’accompagner la marche de l’Église. Il y a un siècle exactement, en 1922, le pape Pie XI proclamait Notre-Dame de l’Assomption patronne principale de la France, et sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire. Alors que se retissaient des liens de respect et de coopération entre l’Église et l’État, après les ruptures qui avaient abouti à la loi de 1905 et l’union sacrée de la Première Guerre mondiale, Pie XI s’inscrivait à la fois dans la continuité historique et spirituelle du vœu de Louis XIII et dans une perspective renouvelée d’engagement missionnaire, caritatif et social des chrétiens dans la cité telle qu’elle avait changé. Aujourd’hui encore, au milieu de tant d’évolutions et d’interrogations, il est juste et bon de confier notre pays à la prière de « l’humble servante du Seigneur » (Lc 1, 38) qui a donné au monde celui qui demeure à jamais « la Lumière des nations » (Lc 2, 32).

Des liens de confiance et d’amour

Comment ne pas être impressionnés par les liens de confiance et d’amour qui se sont noués au long des siècles entre notre pays et la Vierge Marie ? Pensons au témoignage des saints : saint Irénée de Lyon, saint Bernard de Clairvaux ou sainte Thérèse de Lisieux, par exemple, tous docteurs de l’Église universelle. Pensons aussi à tant de lieux d’apparition et de sanctuaires où des fidèles nombreux et variés — le 15 août de cette année l’a à nouveau montré — ne cessent de se confier à celle qui présente sans se lasser, comme à Cana, toute souffrance à son Fils (cf. Jn 2, 3) : Lourdes bien sûr mais aussi Chartres, Le Puy, La Salette, Le Laus, Boulogne, Pontmain et tant d’autres lieux de grâce et de paix. Nous n’oublions pas bien sûr Notre-Dame de Paris, en pleine reconstruction après l’incendie qui a ému le monde entier, mais aussi Notre-Dame de la Treille à Lille, Notre-Dame de Fourvière, à Lyon, et Notre-Dame de la Garde à Marseille, ce bel axe marial qui traverse notre pays du Nord au Sud.

Marie n’est pas une femme du passé. Elle nous enseigne aujourd’hui encore le courage et la simplicité évangéliques, l’accueil bienveillant et actif de tous, l’esprit de mission, de douceur et de paix. Fille de Sion, elle n’a sûrement pas manqué d’inspirer le cardinal Saliège quand, aux heures si noires d’août 1942, il appelait avec vigueur au respect inconditionnel de la dignité humaine en général et du peuple juif en particulier. Gardienne avec Joseph de la vie de Jésus, elle nous apprend à veiller sur la vie fragile : la vie naissante, la vie finissante, la vie précarisée de toutes sortes de manières. Marie, qui a mis son Fils au monde loin de chez elle, sans avoir trouvé de place dans la salle commune (Lc 2, 7), nous rend attentifs à l’indispensable accueil des réfugiés et de tous ceux qui sont en détresse loin de leur pays d’origine. Marie nous montre avec sa cousine Élisabeth — saint Charles de Foucauld était particulièrement sensible à ce mystère de la Visitation — le chemin de la louange et du service (Lc 1, 39-56). Marie manifeste aux jeunes, aux catéchumènes, à tous les chercheurs de Dieu le bonheur de croire. Oui, « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ! » (Lc 1, 45).

Salut du peuple français

La devise de notre pays, « Liberté, égalité, fraternité », trouve en Marie une illustration étonnante : c’est dans la pleine liberté de son cœur immaculé qu’elle a consenti à l’appel du Seigneur ; femme d’enracinement et de courage, elle a mené sa mission sans se laisser entraver ni durcir par les difficultés ou les préjugés de son temps ; fraternellement au Cénacle avec les Apôtres, elle a manifesté une Église d’emblée « synodale », fraternelle en son sein et envers tous. Dans les transformations auxquelles travaille intensément l’Église en notre pays, pour être pleinement la maison sûre qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, tout comme dans les défis que notre nation doit relever en cette époque de crises multiples, Marie, à jamais debout au pied de la Croix (Jn 19, 25), ouvre le chemin de la confiance persévérante et déterminée. Ne nous lassons pas de nous confier à Marie, de la contempler, de la prier avec le chapelet ou dans le simple silence du cœur. Plus que jamais, elle est une patronne précieuse pour notre pays. De Judith, une de ces femmes de la Bible qui annoncent la figure de Marie, il est écrit : « Jamais l’espérance dont tu as fait preuve ne s’effacera de la mémoire des hommes » (Jdt 13, 19).

Que Marie soit pour nous, comme pour toute l’Église, la mère de « l’espérance qui ne déçoit pas » (Rm 5, 5). Avant et après chacun ses voyages apostoliques, nous le savons, le pape François aime aller prier auprès de l’icône de Marie salus populi romani (« salut du peuple romain ») à la basilique Sainte-Marie Majeure. Sans doute Marie peut-elle aussi recevoir le titre de salus populi gallici (« salut du peuple français »). Voilà qui nous engage à nous confier à son intercession de tout notre cœur et à lui confier tous les jeunes qui se rendront l’été prochain dans une autre destination mariale : au Portugal, auprès de Notre-Dame de Fatima.

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