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Si la France compte de nombreux saints patrons, l’Église l’a aussi placée sous une triple protection féminine : celle de la Mère de Dieu, de sainte Jeanne d’Arc et de la “petite Thérèse”. Pourtant, pendant très longtemps, trois autres grandes saintes veillaient sur l’Hexagone.
1La Vierge Marie, patronne principale de la France
Le 2 mars 1922, le pape Pie XI proclamait Notre-Dame de l’Assomption patronne principale de la France. Alors que se retissaient des liens de respect et de coopération entre l’Église et l’État, après les ruptures qui avaient abouti à la loi de 1905 et l’union sacrée de la Première Guerre mondiale, Pie XI s’inscrivait à la fois dans la continuité historique et spirituelle du vœu de Louis XIII et dans une perspective renouvelée d’engagement missionnaire, caritatif et social des chrétiens dans la cité.
“Selon un ancien adage”, rappelle Pie XI dans sa lettre Galliam Ecclesiae filiam, le royaume de France a été appelé le “royaume de Marie”. En témoignent les nombreux sanctuaires et églises dédiés à la Vierge. En 1922, le Pape ne compte pas moins de 34 cathédrales qui “jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu ; parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres celles qui s’élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen”. Des “monuments sacrés” qui “attestent d’éclatante manière l’antique dévotion du peuple à l’égard de la Vierge”.
2Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France
C’est aussi le même jour que le souverain pontife adjoint à Marie sainte Jeanne d’Arc comme patronne secondaire de l’Hexagone. À la demande des évêques, du clergé et des fidèles de France, il la reconnaît officiellement comme “seconde patronne de la Fille première née de l’Église romaine”.
Pour Pie XI, c’est “sous les auspices de la Vierge” que Jeanne d’Arc, fêtée le 30 mai, “reçut et remplit mission de sauver la France”. Non seulement elle s’était placée “sous le patronage de Notre-Dame de Bermont, puis sous celui de la Vierge d’Orléans, enfin de la Vierge de Reims”, mais une fois sur le bûcher, “elle s’envola au ciel” en murmurant les noms de Jésus et Marie.
3Thérèse de Lisieux, la « petite voie » de la France
Sainte Thérèse de Lisieux jouit d’une immense popularité dans l’Hexagone. Rapidement après sa mort, une dévotion populaire s’est développée et elle a su gagner les cœurs par son message à la fois simple et profond. En mai 1944, Pie XII la déclare patronne secondaire de la France, à l’égale de Jeanne d’Arc. Selon lui, Thérèse de Lisieux, fêtée le 1er octobre, a sauvé la France. En novembre 1944, il écrit au Carmel de Lisieux à ce sujet :
“Sainte Thérèse a répondu, ces dernières semaines, comme seuls peuvent le faire les grands amis de Dieu, à la confiance que nous mettions en elle en lui attribuant, de concert avec la sainte libératrice de Domrémy, le patronage de votre chère patrie, sous l’égide supérieure de Notre-Dame, dans le mystère de son Assomption. Cette délivrance étonnante dont la France a été l’objet est, à n’en pas douter, un de ces coups du Ciel, comme l’histoire en a enregistré plus d’une fois dans cette nation privilégiée pour ses gloires religieuses et sa vocation providentielle.”
4Radegonde de Poitiers, ancienne patronne de France
Si la France possède aujourd’hui ses trois saintes patronnes (la Vierge, sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de Lisieux), elle a longtemps été patronnée par d’autres saintes, comme sainte Radegonde de Poitiers, fêtée le 13 août. Épouse du roi Franc Clotaire, elle a fui son mari et la cour pour devenir moniale à Poitiers. Elle y fonde le monastère Sainte Croix, participe à l’instruction de nombreuses jeunes filles devenues moniales, consacrer sa vie à la prière et à la charité. Si aujourd’hui, elle est la patronne de Poitiers, d’après des traditions liées aux Francs, elle a longtemps été la patronne secondaire de l’Hexagone.
5Pétronille, la sainte qui a fait de la France la « Fille aînée de l’Église »
Sainte Pétronille, méconnue en France, a pourtant été sa première sainte patronne. Elle est honorée chaque année à l’occasion de sa fête par une messe spéciale pour la France célébrée le 31 mai à la Basilique de Saint Pierre à Rome. C’est le roi franc Pépin le Bref lui-même qui a demandé au Pape que le corps de Pétronille soit porté au Vatican, qu’un sanctuaire y perpétue son culte, et qu’on y prie pour la nation franque.
Parce qu’en défendant le pape Étienne II, contre les Lombards et empêchant leur roi Astolphe de s’emparer de Rome et d’en faire la capitale, Pépin lui avait donné un royaume, “l’État pontifical”, proclamé le jour de son (deuxième) sacre par le Pape. Nous sommes le 28 juillet 754. Pépin devient alors “Fils de l’Église”, et sainte Pétronille, “la fille spirituelle” de saint Pierre, tout naturellement la “patronne des francs” qui vaudra à la France, par analogie, son titre de “Fille aînée de l’Église”. Pétronille est restée patronne nationale de la France jusqu’au XVIIe siècle.
6Sainte Clotilde, mère de la France chrétienne
L’épouse de Clovis, que le martyrologe romain célèbre le 4 juin, est un modèle de sainteté admirable. Aujourd’hui encore, sainte Clotilde est une source d’inspiration et un modèle grâce à la foi et la détermination qu’elle dégage. C’est certainement parce qu’elle amena son époux Clovis, roi des Francs, à se convertir au christianisme, que des traditions liées aux Francs lui attribuent le patronage secondaire de la France.