Vendredi 30 septembre 2022
2 – Passe d’armes entre le cardinal Koch et le président de l’épiscopat allemand
3 – Le nouveau ministre de la culture et de l’éducation du Vatican expose sa vision
4 – La vieillesse n’est pas une défaite, assure assure un cadre du Vatican
5 – La “gratitude” des Églises envers le roi de Jordanie
1Algérie : les autorités ordonnent la fermeture de Caritas
L’Église catholique en Algérie a publié un communiqué annonçant la fermeture “complète et définitive” de Caritas en Algérie à partir du 1er octobre. Cette décision douloureuse, prise à la demande des autorités algériennes, entraîne le licenciement du personnel et la fin des services caritatifs à des milliers de personnes pauvres. Néanmoins, selon le père Cesare Baldi, prêtre du diocèse de Novara en Italie et directeur de Caritas Algérie de 2009 à 2019, les tensions avec les autorités publiques peuvent encore être surmontées et résolues par le dialogue. Précisant que cette demande des autorités “n’est pas un geste de persécution envers l’Eglise catholique”, le prêtre italien pense que des facteurs formels et bureaucratiques “ont pu accroître les tensions et les malentendus” avec les institutions. “Il est important de maintenir un niveau d’attention et de délicatesse dans les pays où il n’y a pas de tradition chrétienne importante”, souligne-t-il, en espérant que le dialogue permettra de clarifier les points litigieux. La communauté catholique en Algérie, qui compte environ 5.000 fidèles répartis dans quatre diocèses, est principalement composée de travailleurs étrangers, notamment du secteur pétrolier, et de jeunes étudiants d’Afrique subsaharienne, attirés par les bourses d’études offertes par les universités locales. Les diocèses d’Alger, d’Oran et de Constantine se trouvent sur la côte méditerranéenne. Le diocèse de Laghouat, en revanche, est situé dans le désert du Sahara et ne compte que quelques dizaines de baptisés, qui font vivre l’héritage spirituel de Charles de Foucauld, canonisé par le pape François le 15 mai dernier. La communauté catholique d’Algérie, qui compte aussi des convertis locaux, avait bénéficié d’une forte visibilité à l’occasion de la béatification des religieux chrétiens martyrs de la guerre civile des années 1990, le 8 décembre 2018 à Oran. Mgr Pierre Claverie, l’évêque d’Oran assassiné en 1996, ainsi que les sept moines de Tibhirine enlevés la même année, faisaient partie des nouveaux bienheureux. Mais après le mouvement de contestation de la jeunesse et la renonciation du président Abdelaziz Bouteflika à un nouveau mandat en 2019, le régime s’est durci et les espoirs de changement et de liberté n’ont pour le moment pas eu de traduction politique. Les catholiques paient aussi les conséquences du prosélytisme évangélique, particulièrement actif en Kabylie, auquel le régime répond par des mesures de rétorsion affectant l’ensemble des communautés chrétiennes.
Agence Sir, italien
Nouvelle tempête dans le monde germanophone catholique. Le cardinal Kurt Koch, ‘ministre de l’œcuménisme’ du pape François, a provoqué l’indignation du président de la conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, après un entretien donné au périodique allemand Die Tagespost. Le cardinal suisse y avait affirmé qu’il trouvait choquant que le synode allemand parle de “nouvelles sources de révélation”. Il rappelait que les “chrétiens allemands”, un groupe chrétien affilié au nazisme, avaient affirmé la même chose dans les années 30. Le cardinal Koch a rappelé comment l’Église confessante s’était opposée à cette affirmation dans la Déclaration théologique de Barmen en 1934. Celle-ci, expliquait-il en citant sa première thèse, rejetait explicitement “la fausse doctrine selon laquelle l’Église peut et doit être une source de proclamation en dehors et en plus de la seule Parole de Dieu” et pourrait alors “reconnaître les pouvoirs, les formes et les vérités comme la révélation de Dieu”. Mgr Bätzing a très mal pris cette déclaration et demandé que le cardinal “présente des excuses publiques”, menaçant de déposer une “plainte officielle” auprès du pape François s’il ne le faisait pas. Il s’en est pris au préfet du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, l’accusant de tenter de délégitimer le chemin synodal allemand. Le cardinal suisse a répondu en déclarant qu’il ne retirerait pas sa déclaration, considérant n’avoir “pas comparé la voie synodale à l’idéologie nazie” et se défendant d’en avoir l’intention. Il explique avoir voulu rappeler l’importance de la Déclaration théologique de Barmen, un texte sur lequel il travaille souvent, étant de nature œcuménique. Le cardinal s’est aussi excusé envers ceux qui se sont sentis “blessés”, assurant que ce n’était pas son intention.
CNA Deutsch, allemand
3Et aussi dans la presse internationale…
Le nouveau ministre de la Culture et de l’éducation du Vatican expose sa vision
Dans un entretien accordé au média espagnol Vida Nueva, le cardinal Tolentino, tout nouveau préfet du dicastère pour la culture et l’éducation estime qu’il s’agit d’abord pour lui de donner “une identité” à la nouvelle structure créée par la nouvelle constitution apostolique. Il avance aussi que la crise religieuse s’explique par “une désaffection, un éloignement, une indisponibilité pour la surprise, pour s’émouvoir devant Dieu”.
Vida Nueva, espagnol
La vieillesse n’est pas une défaite, assure assure un cadre du Vatican
Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, revient sur les catéchèses du pape François sur la vieillesse et considère celle-ci comme “un magistère de sagesse”.
L’Osservatore Romano, italien
La “gratitude” des Églises envers le roi de Jordanie
Le média Terre Sainte rapporte le soutien manifesté par les Patriarches et chefs des Églises de Jérusalem au roi Abdallah II après sont discours à la tribune de l’ONU.