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Une semaine après la révélation d’une sanction romaine contre Mgr Michel Santier, ancien évêque de Créteil, pour avoir instrumentalisé le sacrement de réconciliation à des fins sexuelles aux dépens de jeunes majeurs dans les années 1990 et alors que de nouveaux signalements ont été rapportés jeudi 20 octobre, Mgr Dominique Blanchet, son successeur à la tête du diocèse de Créteil, s’est à son tour exprimé. Il a diffusé vendredi 21 octobre sur le site de son diocèse une longue déclaration dans laquelle il demande “pardon” aux fidèles du diocèse pour “ses erreurs de jugement”.
“J’ai conscience de votre trouble et de votre colère d’apprendre aujourd’hui ces faits, alors que vous savez que je les connaissais”, écrit-il. “Ce désarroi est d’autant plus important que d’autres personnes victimes ont pu se manifester depuis la publication des articles.” “J’ai conscience aussi d’ajouter encore à votre épreuve par les erreurs de jugement qui furent les miennes depuis que je suis votre nouvel évêque, concernant cette affaire”, reprend Mgr Blanchet, évêque de Créteil depuis 2021. “J’ai enfin conscience de votre reproche que j’aie pu croire Mgr Santier lorsqu’il disait n’avoir commis ces faits que sur les deux personnes victimes qui avaient pris contact avec Mgr Aupetit, alors archevêque de Paris. De tout cela, je vous demande sincèrement pardon.”
Entre transparence et opacité, il nous faut travailler au bon niveau de clarté pour que chacun se sente protégé et respecté, pour que le peuple de Dieu aussi se sente entendu.
Une demande de pardon qui s’accompagne d’un appel à témoignages. Envisageant “la possibilité que Mgr Santier ait pu commettre de tels abus dans le cadre de son épiscopat à Créteil” – qui a duré de 2007 à 2021, soit 14 ans – Mgr Blanchet a appelé “les personnes victimes qui le voudraient de se manifester auprès de la cellule d’écoute diocésaine, de façon à initier autant qu’il sera possible pour elles un chemin de reconnaissance et de réparation”.
Mgr Blanchet termine sa déclaration en jugeant nécessaire de “reprendre la question de l’obligation du silence, aujourd’hui imposé par Rome, autour des mesures faisant suite aux procédures canoniques de l’Eglise”. “Entre transparence et opacité, il nous faut travailler au bon niveau de clarté pour que chacun se sente protégé et respecté, pour que le peuple de Dieu aussi se sente entendu”, lance-t-il. Ce travail, qui commencé suite aux conclusions de l’Assemblée plénière de novembre 2021, doit être poursuivi “avec persévérance et rigueur”.