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Les prochaines JMJ prendront-elle place sur le continent asiatique ? C’est en tout cas la volonté affichée par Mgr Peter Chung Soon-Taick, archevêque de Séoul : “Nous voulons amener les Journées Mondiales de la Jeunesse à Séoul en 2027. Nous présentons notre candidature pour être le diocèse qui accueillera le rassemblement mondial des jeunes avec le Pape lors de l’édition qui suivra celle Lisbonne”, a déclaré fin octobre le prélat.
Une démarche qui s’inscrit dans la volonté de l’Église de Corée du Sud de donner un souffle nouveau à la jeunesse catholique du pays, la génération des moins de trente ans étant très peu investie. Et ce malgré un taux de conversion au catholicisme stupéfiant ces dernières années : en 2018, on comptait 5.8 millions de catholiques contre 3.9 en 1999, soit une augmentation de 50% en 20 ans, conférant à la Corée du Sud le surnom de “tigre asiatique de l’Église”.
Une excellente occasion de fédérer les jeunes autour d’un projet, en en faisant des protagonistes.
Parmi les facteurs d’explication, la peur de l’échec scolaire figure au premier rang. Les jeunes sud-coréens subissent en effet une très forte pression dans leurs études, et ce dès l’école primaire. Les places se paient cher à l’université et la concurrence est d’une rudesse extrême. “Même parmi les parents catholiques, certains découragent leurs enfants d’assister aux activités pastorales, et les contraignent à aller suivre des cours extrascolaires pour étudier encore plus”, explique Mgr Chung. Il y a là pour ce dernier un véritable défi éducatif.
Pour ne rien arranger, le pays subit par ailleurs une véritable crise démographique avec un fort taux de vieillissement de la population : le taux de natalité de la Corée du Sud est le plus bas du monde avec 0.8 enfants par couple, un chiffre encore plus bas qu’au Japon. Conséquence : la fréquentation de la jeunesse dans les églises diminue drastiquement. Les JMJ constitueraient donc un tournant pour Séoul, car “leur préparation pourrait devenir une excellente occasion de fédérer les jeunes autour d’un projet, en en faisant des protagonistes.”