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Dans un mot publié à l’intention des fidèles ce samedi 19 novembre, les évêques du Nicaragua se sont exprimés après s’être réunis en assemblée synodale durant deux jours, avant que ne débute le temps liturgique de l’Avent. Un discours à la fois plein d’espérance et de gravité, dans un contexte où l’Église catholique du Nicaragua est de plus en plus entravée dans sa mission. “Notre premier mot est un mot de joie et d’espérance, disent les évêques. Même au milieu des incertitudes et des tristesses, le Royaume de Dieu se rend présent dans notre histoire, et de nombreux signes d’un monde nouveau se manifestent parmi nous”.
Exprimant leur joie de voir reprendre les activités liturgiques et pastorales de la communauté catholique nicaraguayenne, les prélats demeurent malgré tout inquiets de la répression du pouvoir politique envers les catholiques mais aussi envers toute forme d’opposition. “Les motifs de joie ne nous empêchent pas de reconnaître les préoccupations que nous inspire l’actualité sociale, politique et économique de notre patrie”, reconnaissent les évêques qui appellent les chrétiens à l’espérance et à la prière, et à vivre le temps de l’Avent comme une véritable occasion de conversion. Ils invitent également tous les fidèles à se recommander à l’Immaculée Conception au moyen de la neuvaine, à vivre avec “une grande ferveur”.
Une répression intensive
Depuis plusieurs années, le gouvernement de Daniel Ortega s’applique à réprimer les catholiques de multiples manières. Ces derniers sont considérés comme des opposants après avoir été accusés de tentative de coup d’État. De nombreuses mesures pleuvent, visant à rendre impossible le développement des communautés catholiques sur place. Entre autres, des expulsions et condamnations à l’exil, des interdictions de certaines pratiques religieuses comme les processions, ou encore des arrestations arbitraires. Mgr Alvarez a notamment été arrêté en août 2022 et est actuellement toujours en détention au sein d’une résidence surveillée.