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Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong en Chine, a été condamné vendredi 25 novembre au versement d’une amende de 491 euros. Le prélat, âgé de 90 ans, a été reconnu coupable d’avoir constitué irrégulièrement un fonds d’aide humanitaire. Aujourd’hui dissous, le Fonds d’aide humanitaire 612 offrait une aide financière aux manifestants arrêtés en 2019 après s’être opposés à l’emprise grandissante du régime communiste pékinois sur l’ancienne colonie britannique. 243 millions de dollars Hong Kong, soit plus de 29 millions d’euros, avaient été délivrés aux personnes poursuivies en justice.
L’association, qui permettait notamment de régler les frais juridiques et médicaux des détenus, n’avait pas été enregistrée et répondait davantage à des objectifs politiques que caritatifs, selon le magistrat principal, qui estime dans son jugement que son activité “pouvait affecter l’ordre public, la paix et la sécurité nationale“. De son côté, la défense plaidait que le fonds était “simplement un nom donné à une somme d’argent” et que les accusés ne formaient pas une “société”. Le cardinal Zen et ses coprévenus avaient plaidé non coupable durant leur procès qui a duré deux mois.
Le cardinal Zen, figure majeure d’opposition au pouvoir communiste
Arrêté le 12 mai 2022 pour “collusion avec des forces étrangères”, le cardinal n’a finalement pas été inculpé pour cette infraction qui lui aurait valu la sanction d’emprisonnement à vie selon les dispositions de la loi sur la sécurité nationale de 2020. Cette arrestation avait soulevé une forte indignation au sein de l’Église catholique et de la part de certains gouvernements d’Occident.
Le cardinal Zen est connu pour ses nombreuses prises de position contre le régime communiste chinois. Il avait également dénoncé à de multiples reprises l’accord pastoral signé entre le Vatican et la République Populaire de Chine pour la nomination des évêques chinois. L’évêque émérite considère en effet cet accord comme une trahison de l’Église vis-à-vis de la communauté catholique qui refuse d’être sous contrôle du Parti communiste.