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“Le parrainage ne changera peut-être pas le monde”, peut-on voir écrit sur le site de l’association Enfants du Mékong, “mais chaque enfant parrainé a son monde changé”. Et si le fait de parrainer changeait également un peu la vie du parrain ? Ou, en tout cas, sa façon de voir la vie ? C’est ce que pensent plusieurs familles qui ont décidé de parrainer un enfant via Enfants du Mékong pour financer leur scolarité, mais aussi d’aller à leur rencontre. En 2022, plus de 23.000 enfants ont été parrainés dans six pays d’Asie : Vietnam, Birmanie, Cambodge, Thaïlande, Laos et Philippines. Pour certains parrains, ce moyen de transformer la vie d’un enfant d’Asie du Sud-Est s’est concrétisé au cours d’une véritable aventure.
C’est le cas de la famille Dupont, partie fin novembre à la rencontre de leur filleule au Cambodge. Au programme pour cette famille de six, un voyage de trois mois d’itinérance à vélo pour parcourir la Thaïlande, le Cambodge et le Laos. Une boucle de 4.000 kilomètres au cours de laquelle est organisée le temps d’une journée la visite de leur filleule, Ly Malaï, âgée de 11 ans et parrainée depuis un an. Ce voyage était prévu depuis longtemps, mais “nous voulions que nos enfants aient des contacts avec d’autres enfants, et pouvoir donner une dimension solidaire à notre road-trip”, expliquent Bernard et Ghyslaine à Aleteia. Ils découvrent alors l’association Enfants du Mékong et choisissent de s’y engager via le système de parrainage scolaire. Et la petite famille ne s’en tient pas là puisqu’elle décide de rendre visite à tous les filleuls dont elle connaît les parrains ! “Nous avons mis en place un projet pédagogique à l’école où j’enseigne, explique Ghyslaine, pour faire connaître l’association et ses actions. Sept autres enfants ont donc trouvé des parrains dans ce cadre. Tous sont au Cambodge. Nous irons les voir en transportant avec nous des clés USB sur lesquelles il y a une petite présentation, avec un mot de chaque famille qui parraine”.
Une visite pour se découvrir vraiment
Pour cette famille, cette aventure est bénéfique, avec un objectif à la fois pédagogique et d’ouverture au monde pour les quatre enfants : “Nous voulions que nos enfants puissent créer du lien et s’ouvrir à autre chose qu’au monde dans lequel ils sont nés. Il faut que cette expérience leur permette de se rendre compte qu’il y a un monde totalement différent du leur, où des enfants sont moins chanceux dans leur mode de vie et ont pourtant quelque chose à nous apporter à nous, Occidentaux. Nous appréhendons forcément un peu mais nous avons aussi hâte”, souffle Ghyslaine. “L’idée de rencontrer Ly Malaï nous réjouit car en un an de parrainage nous avons seulement pu échanger quelques lettres, les délais d’envoi et de réception du courrier sont très longs. La voir va permettre de briser un peu cette part de mystère, de découvrir sa culture, son monde.”
Sophie et Matthieu sont eux aussi partis en famille à la rencontre de leur filleul âgé de 9 ans, Chatchawan, en Thaïlande, qu’ils parrainent depuis un an. Alors qu’ils planifient un tour du monde, la volonté d’y intégrer une mission utile les pousse à s’investir avec Enfants du Mékong. “Rendre visite à notre filleul pendant ce voyage a donné à notre parrainage un caractère très concret pour nos deux enfants. Cela a donné une authentique dimension de don à notre initiative familiale”, explique Sophie. “Chatchawan nous avait beaucoup écrit, mais la distance mettait une forme de frein à cette relation. Aujourd’hui, il est véritablement inscrit dans leur cœur et dans leur tête.” Pour ce couple, “il y a une richesse incroyable dans ces rencontres, à la fois pour nous et pour nos enfants. Chatchawan vit dans un dénuement total, mais il témoigne d’une telle joie que cela nous donne une leçon de vie. C’est un enrichissement mutuel, et pas uniquement dans le sens parrain-filleul”, témoignent-ils. En amenant tout simplement un ballon de football, la glace est brisée automatiquement. “L’innocence des enfants y est pour beaucoup”, ajoute Matthieu.
C’est un cadeau plein de sens, qui cultive le goût de l’ouverture à l’autre.
Pour les deux familles, ce qui distingue l’association Enfants du Mékong est la facilité avec laquelle une telle initiative peut avoir lieu. “Tout est fait pour faciliter cette rencontre”, assure aussi bien Ghyslaine que Sophie. “Il y a un correspondant d’Enfants du Mékong sur place, qui effectue la traduction auprès de l’enfant et de sa famille. On bénéficie d’un très bon accompagnement pour que tout se passe dans un climat serein. Cela permet d’éviter que la famille de l’enfant parrainé aie la sensation d’une intrusion ou se sente redevable à notre égard, ce qui contribue grandement à rendre le moment authentique”, assure Ghyslaine.
Cette dernière a d’ailleurs choisi d’offrir un parrainage Enfants du Mékong à sa filleule de baptême. Pour elle, “c’est un cadeau plein de sens, qui cultive le goût de l’ouverture à l’autre. On offre à un enfant la possibilité de donner à un autre enfant”. À l’approche de Noël, voilà une idée de cadeau non seulement originale mais aussi porteuse de sens. Un parrainage, ce n’est pas seulement un enfant d’Asie du Sud-Est qui se voit financer sa scolarité. Pour le jeune parrain comme pour le filleul, c’est la découverte d’un autre monde et d’une culture différente, inconnus mais pleins de richesses. C’est mettre devant les yeux de ses enfants “la diversité de tant d’autres vies, opinions et usages” comme disait Montaigne ! Sans compter qu’un présent solidaire est voué à demeurer dans le temps, parce qu’il fait appel aux notions d’engagement et de constance.
Actuellement, ce sont 687 enfants comme Ly Malaï ou Chatchawan qui attendent un parrain. Pour 28 euros par mois, il est possible de participer financièrement à la scolarité d’un enfant, en lui permettant d’acheter ses livres, son cartable, un uniforme, et toutes autres fournitures scolaires. Qui sait, peut-être qu’un jour vous emmènerez vous aussi votre enfant aux confins du Mékong pour y rencontrer son filleul. Une chose est sûre, le parrainer, c’est déjà signer le début d’un sacré voyage !
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