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Lors des funérailles de Benoît XVI, jeudi 5 janvier, la célébration liturgique suivra en globalité le modèle d’un service funèbre réservé à un pontife régnant. Toutefois, plusieurs adaptations sont prévues, en raison du statut particulier de pape émérite attribué à Benoît XVI. Parmi ces légers changements, les lectures, qui ne sont pas celles prévues par le Lectionnaire rituel pour les messes de funérailles pontificales.
La première lecture, tirée du livre du prophète Isaïe (29:16-19), lue en espagnol, appelle à l’humilité en évoquant Dieu comme le pottier et l’artisan qui façonne l’ouvrage, c’est-à-dire l’homme.
C’est le monde à l’envers ! L’argile se prend-elle pour le potier ? L’ouvrage va-t-il dire de son fabricant : “Il ne m’a pas fabriqué”, et le pot va-t-il dire du potier : “Il n’y connaît rien” ? Ne le savez-vous pas ? Encore un peu, très peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une forêt. Les sourds, en ce jour-là, entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront. Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël.
La seconde lecture est un extrait de la Première Lettre de saint Pierre (1,3-9) qui sera lu en anglais. Pleine d’espérance, cette deuxième lecture rend grâce à Dieu pour la résurrection du Christ et la promesse de la vie éternelle.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps. Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu –, afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.
Enfin, un passage de l’Évangile de saint Luc (23, 39-46) sera lu en italien : il s’agit du passage du “bon larron”. Dans cet extrait, l’un des malfaiteurs crucifiés avec le Christ réprimande le mauvais larron qui injurie Jésus, avant de demander à ce dernier de ne pas l’oublier une fois dans son Royaume. Ce à quoi le Christ lui répond par une promesse : “Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis”. Il s’agit, selon le Saint-Siège, de “l’un des textes les plus aimés des liturgies funéraires car il offre une consolation à ceux qui perdent un être cher”, en leur témoignant de la miséricorde divine malgré les péchés commis tout au long de notre vie sur terre, jusqu’au dernier moment.
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : “N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi !” Mais l’autre lui fit de vifs reproches : “Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal.” Et il disait : “Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume.” Jésus lui déclara : “Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.” C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : “Père, entre tes mains je remets mon esprit.” Et après avoir dit cela, il expira.
En comparaison, l’Évangile lue pour les obsèques de Jean-Paul II était celle selon saint Jean (21, 15-19) : il s’agit du dialogue entre Pierre et le Christ au cours duquel l’apôtre affirme par trois fois son amour pour Jésus, qui lui demande alors de le suivre et d’être le berger de ses brebis.
L’ensemble des textes a été choisi par le pape François lui-même.