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Profanation, vandalisme, satanisme, vols… Selon le code de droit canonique de 1983, “les lieux sacrés sont profanés par des actions gravement injurieuses qui y sont commises au scandale des fidèles et qui, au jugement de l’Ordinaire du lieu, sont si graves et contraires à la sainteté du lieu qu’il ne soit pas permis d’y célébrer le culte tant que l’injure n’a pas été réparée par le rite pénitentiel prévu par les livres liturgiques (cf. canon 1211).
Il revient alors à l’Ordinaire du lieu – qui est l’évêque, le vicaire général ou le vicaire épiscopal – de déterminer si l’acte commis est gravement injurieux. Le précédent code de 1917, qui n’est plus en vigueur aujourd’hui, se montrait plus précis sur les conditions d’une profanation et les listait : “le délit d’homicide ; l’effusion de sang grave et injurieuse ; les usages impies ou sordides auxquels l’église a été affectée ; l’ensevelissement d’un infidèle ou d’un excommunié frappé par sentence déclaratoire ou condamnatoire” (cf. canon 1172, 1). Le code actuel donne donc plus de latitude d’interprétation à l’Ordinaire du lieu. Ce qui autorise des messes de réparation pour des motifs plus larges, dont le vandalisme.
L’homélie n’est pas toujours destinée aux seuls auteurs des méfaits. Il est courant que l’évêque évoque la nécessité pour les fidèles de se réformer, eux aussi, intérieurement.
Une messe de réparation est généralement présidée par l’évêque du diocèse, sauf si la profanation est mineure, car la présence de l’évêque symbolise que la profanation touche bien toute l’Église diocésaine et non la seule communauté locale. Ces messes de réparation ne sont jamais célébrées le dimanche, réservé à la célébration de l’Eucharistie.
Le cérémonial des évêques
Permettant aux fidèles de panser leurs blessures intérieures, la cérémonie de l’acte de réparation d’une église profanée est détaillée dans le cérémonial des évêques. L’autel doit être dépouillé et les signes exprimant la joie comme les fleurs, les bougies et même la lumière… sont retirés. La célébration débute par une procession des fidèles et des célébrants, ou par une entrée des célébrants de la sacristie jusqu’au chœur. Le célébrant bénit ensuite de l’eau et asperge l’autel, mis à nu, pour le purifier. Il peut aussi, dans un but semblable, asperger les murs de l’église, ainsi que le peuple, cette fois-ci en mémoire du baptême et en signe de pénitence.
Puis le célébrant choisit des lectures appropriées aux circonstances. Il peut par exemple lire celles de la messe “pour demander le pardon des péchés”, ou celles du “Saint Sacrement”, si ce dernier a subi une grave profanation. L’homélie n’est pas toujours destinée aux seuls auteurs des méfaits. Il est courant que l’évêque évoque la nécessité pour les fidèles de se réformer, eux aussi, intérieurement.
La célébration de l’eucharistie, utilisée notamment pour dédier une nouvelle église, est ensuite vivement recommandée, car elle permet de remettre l’église “en son état premier”. L’autel est alors à nouveau couvert et peut être décoré de fleurs avant que le pain, le vin et l’eau ne soient apportés. Il faut signaler, par ailleurs, que le célébrant peut aussi décider de célébrer uniquement la parole de Dieu, et non l’Eucharistie. Il couvre alors, là encore, l’autel, et peut y ajouter des fleurs. Enfin, en signe de retour à la lumière et au sacré, la nef est illuminée “comme pour les fêtes”. Les messes pourront alors reprendre dans l’édifice.