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Vous avez entendu parler de l’oraison, cette prière silencieuse qui permet au Seigneur de murmurer à l’oreille de celui qui l’écoute, mais cette prière reste un grand mystère ou une montagne impossible à gravir. Voilà une métaphore pour simplifier les choses. Saint François de Sales propose une structure en quatre étapes pour faire de l’oraison un cœur à cœur avec le Seigneur.
1Se mettre en présence de Dieu
Le Père est toujours premier, il attend au rendez-vous de l’oraison, comme une mère qui accueille son enfant contre elle. Se mettre en présence de Dieu, c’est, revenant à l’âge de l’enfance spirituelle, comme tendre les bras vers sa mère pour qu’elle prenne son enfant dans ses bras.
2Oraison vocale ou silencieuse
La prière qui suit n’est pas un grand monologue de celui qui prie, mais plutôt un temps de silence ou au moins de calme, habité par seulement quelques mots : le nom de Jésus, de Marie, “Abba-Père”, ou encore “Viens, Esprit Saint”. Comme un enfant blotti contre le cœur de sa mère, ce n’est pas le moment où l’enfant gesticule ou encore raconte par le menu sa journée, c’est un moment de douceur où il se repose contre elle, reprend des forces, lui murmure qu’il l’aime, profite de sa chaleur, partage seulement quelques mots, savoure son réconfort.
Si le silence s’invite davantage dans la prière, saint François de Sales conseille de ne pas résister à cet attrait. Il propose de méditer une phrase de l’évangile ou un mystère du rosaire, de se laisser habiter par cette scène, comme un enfant se laisse pénétrer par la voix de sa mère qui fredonne une berceuse.
3Prendre une résolution et retourner vers le monde
Le temps initialement fixé touche à sa fin. Il est temps pour celui qui prie de retourner à ses activités, comme l’enfant qui serre encore une fois sa maman avant de sauter sur le sol, l’étreignant comme pour lui dire merci de ce temps si précieux. En retournant vers le monde, saint François de Sales conseille de prendre une résolution, de ne pas s’en tenir uniquement aux sentiments qui se sont présentés pendant la prière, comme une maman inspirerait un bon conseil à son enfant bien aimé.
4Le bouquet de fleurs ou le baiser d’une maman
Saint François de Sales conseille de ne pas oublier de quitter ce temps de prière avec le bouquet de fleurs offert par le Seigneur pour sa journée. Ce parfum de fleurs a la délicatesse du baiser d’une maman qui repose son enfant sur le sol, l’envoyant continuer sa journée : lire, faire ses devoirs, jouer, ranger ses affaires, aider à quelque chose. La douceur de ce tendre baiser réchauffe le cœur bien après ce moment de câlin, de même que la présence de Dieu perdure après le temps de prière achevé.
Est-ce qu’un enfant mettrait dans son agenda : penser à faire un câlin à maman ?
L’oraison n’est pas une tâche à réaliser pour le Seigneur ou une case à cocher sur le carnet du bon élève. Est-ce qu’un enfant mettrait dans son agenda : penser à faire un câlin à maman ? Les petits vivent la spontanéité de ce tendre échange, ils aiment y revenir chaque jour. Bienheureux ceux qui demandent la grâce de ce même élan vers le Père. Alors ils vivent dans une paix toute spéciale, car il est doux de se savoir aimé.