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Jusqu’à la réforme liturgique de Vatican II, certains dimanches portaient un nom qui leur était propre. D’où tenaient-ils ce privilège ? Ils avaient sans doute quelque chose de particulier, et devaient marquer les esprits. De cet usage, l’Église garde encore notamment le dimanche de Laetare, le quatrième dimanche du Carême. Mais d’autres noms étaient aussi utilisés pour qualifier les dimanches.
Ainsi, il suffit de jeter un œil au dictionnaire pour s’apercevoir que le mot “Quadragésime” est un « ancien nom du Carême, qui comporte quarante jours de jeûne ». Le premier dimanche de cette période de 40 jours de jeûne et de pénitence s’appelait donc jadis dimanche de la Quadragésime, précise encore le dictionnaire.
Ce premier dimanche du Carême s’appelait également Invocabit. D’où tirait-il ce nom ? Comme tous les autres dimanches, du premier mot du chant de l’introït (antienne d’ouverture) qui marquait l’entrée dans la liturgie et qui était entonné par les chantres, en latin, au moment où l’officiant approchait de l’autel. Ainsi le nom Invocabit fait référence au premier mot de l’introït du premier dimanche de Carême :
Invocabit me, et ego exaudiam eum : eripiam eum et glorificabo eum : longitudine dierum adimplebo eum.
“Il m’appelle, et moi, je lui réponds ; je suis avec lui dans son épreuve. Je veux le libérer, le glorifier ; de longs jours, je veux le rassasier, * et je ferai qu’il voie mon salut.” (Ps 90, 15-16).