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Depuis trente-trois ans, l’ONG chrétienne Medair intervient dans les endroits reculés du monde, au cœur des grandes crises humanitaires, afin d’apporter une aide d’urgence aux plus vulnérables. Dernièrement, l’organisation a démontré la force de son engagement après le séisme dévastateur qui a ébranlé à la fois la Turquie et la Syrie, le 6 février 2023. Le bilan à ce jour est effroyable avec 55.000 morts et 130.000 blessés. Medair est en première ligne sur place pour fournir une aide d’urgence aux rescapés. Et les besoins sont énormes, comme l’avait expliqué à Aleteia Reija-Liisa Schmidt-Teigen, directrice de l’ONG à Damas. Eau potable, vêtements, médicaments, vivres… La population syrienne manque de tout, elle que la guerre civile et la crise économique ont laissée exsangue. Présente en Syrie depuis 2015, Medair poursuit ainsi son action dans ce pays dont 90% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. “Nous recevons beaucoup de dons depuis le séisme, explique Reija-Liisa à Aleteia, mais il y avait déjà énormément de besoins avant le tremblement de terre qui doivent toujours être comblés”, poursuit-elle.
Le P’tit Don qui change les choses
Outre la Syrie, douze autres pays font l’objet d’une intervention humanitaire de Medair. De l’Ukraine au Liban en passant par l’Afghanistan ou le Yémen, l’ONG œuvre sans répit pour redonner aux populations en détresse une vie digne et stable, aussi bien dans l’urgence que sur le long terme. L’ONG a en effet besoin de planifier des projets durables dans le temps. Dans ce cadre, les dons jouent un rôle déterminant dans le financement de ses missions.
Cependant, il peut être difficile, voire dissuasif, d’effectuer un don régulier lorsque les sommes d’argent engagées sont trop élevées. La campagne “P’tit Don” de Medair répond pleinement à ce défi. L’objectif : donner peu, mais avec régularité, pour avoir un impact durable. Avec seulement 2 ou 3 euros prélevés chaque mois, le donateur participe pleinement aux projets de Medair , comme par exemple l’accès à l’eau potable. Un “petit” geste dont les conséquences peuvent être énormes, lorsque l’on sait que la pénurie d’eau a atteint des niveaux records dans de nombreuses régions du monde, soumises à une grande sécheresse, à l’image de Madagascar ou du Soudan du Sud. Un tel prélèvement permet également de participer aux autres missions de Medair, comme la distribution de kits de première nécessité, la reconstruction d’abris, etc.
Pour Mélanie, donatrice depuis 2018, “c’est une idée géniale, notamment pour les étudiants ou ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens. Quand j’étais étudiante, un don de 20 euros par mois me paraissait insurmontable. Avec le P’tit Don, on offre la possibilité de se mettre le plus tôt possible dans la peau d’un donateur”, poursuit-elle. Actifs, retraités ou étudiants, tout le monde peut s’y retrouver grâce à la possibilité de personnaliser le montant à donner. Pour les familles, le P’tit Don est aussi un bon moyen d’éduquer ses enfants à la charité. En leur montrant dès l’enfance l’importance du don, les plus jeunes seront sans doute incités à imiter leurs parents en grandissant. “Je crois que si chacun donne ce qu’il peut, à la mesure de ses moyens mais de manière régulière, l’impact sera considérable”, estime Reija-Liisa, pour laquelle la valeur du don ne se limite pas à son montant. “Je pense souvent à la parabole de l’obole de la veuve : elle donne peu, mais elle donne tout ce qu’elle a. C’est un peu le même esprit pour le P’tit Don. Cela permet de valoriser ce que les gens sont capables de donner.”
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