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“La famille est le premier séminaire”, aimait dire le pape Jean Paul II. Ce lieu où les parents peuvent enseigner à leurs enfants à prier, à aimer les autres, à pardonner. Un lieu où pourront naître de futures vocations au sacerdoce. Dans son nouveau livre, L’éveil vocationnel dans les familles, Ingrid d’Ussel – mère de six enfants et auteur de plusieurs ouvrages – propose des idées concrètes pour créer un terreau fertile à des vocations et pour que les enfants puissent dire “oui” à un éventuel appel de Dieu.
“La famille est sur une ligne de crête où elle ne doit ni créer une pression, ni étouffer une vocation”, expliqué ainsi Ingrid d’Ussel à Aleteia. Pour cela, il est important d’enseigner la foi et de permettre aux enfants d’avoir une relation personnelle avec Dieu, afin qu’ils puissent répondre librement si Dieu les appelle. Voici alors quelques idées, à la fois pratiques et spirituelles pour créer ce terreau fertile à de futures vocations.
1TRANSMETTRE LA FOI AU QUOTIDIEN
La famille est le lieu de la transmission et de l’éducation à la foi par excellence, où les parents jouent un rôle fondamental. Ils sont en effet des modèles pour leurs enfants, comme l’ont été les époux Wojytila pour le futur pape, ou encore sainte Monique pour son fils saint Augustin. Si pour certains parents, mettre Dieu au centre de leur vie est une évidence pour eux, il est nécessaire qu’ils puissent transmettre cela à leurs enfants. Ingrid d’Ussel propose de nombreuses idées à mettre en pratique, comme créer un espace de prière dans la maison, apprendre à remercier pour les belles choses qui arrivent dans la famille, apprendre à donner une place à Dieu même dans les jeux (quand les enfants jouent au Playmobil, leur demander simplement : où est l’église ?), ou encore apprendre à faire silence pour construire une vraie relation avec Dieu. “Ce sont des petites choses qui parsèment le quotidien mais qui illustrent que Dieu est le cœur du foyer”, affirme Ingrid d’Ussel.
2AVOIR DES AMIS PRÊTRES
Il est important qu’un jeune puisse rencontrer des prêtres heureux de leur vocation, de beaux témoins du Christ. L’enjeu, pour Ingrid d’Ussel, est de faire comprendre aux jeunes que ce sont des personnes normales, comme eux, qui peuvent faire des blagues, vivre des moments joyeux et des moments plus difficiles. “Certains jeunes s’excluent de l’appel parce qu’ils idéalisent la vocation au sacerdoce en pensant que c’est pour des gens parfaits. Alors que ce sont des personnes normales qui sont appelés”, a-t-elle expliqué à Aleteia. “Il est important de montrer à l’enfant que la vie d’un prêtre est riche, qu’ils peuvent passer des vacances à la montagne avec une famille, qu’ils ont des amis, que les parents les apprécient, les valorisent et qu’ils sont reconnaissants pour leur don.”
3AVOIR UN AMOUR INCONDITIONNEL POUR L’ÉGLISE
Pour qu’un enfant puisse un jour répondre à un éventuel appel au sacerdoce, il est important qu’il ait vécu dans une famille bienveillante vis-à-vis des prêtres, du pape et de l’église, et où elle accueillait ses enseignements. “Qui donnerait sa vie pour quelque chose que les gens critiquent en permanence ?”, demande Ingrid d’Ussel. “Si l’on casse l’homélie du dimanche à table, si l’on critique sans cesse, qui va donner sa vie pour cela ?” Tout en soulignant l’importance de la clairvoyance, et de la possibilité de dire que l’on peut ne pas comprendre quelque chose, où “la perspective est un mystère”, Ingrid d’Ussel encourage à ne pas tomber dans l’écueil de la condamnation, mais à cultiver sans cesse un esprit de bienveillance envers l’Église.
4PARLER DE LA VERTU DE PURETÉ
“Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu”, dit la sixième béatitude. En transmettant cette vertu de la pureté, les familles préparent leurs enfants à être saints, et s’ils ont la vocation, à devenir des prêtres saints. « La pureté d’aujourd’hui prépare celle de demain » écrit Ingrid dans son livre, et si le prêtre est appelé à la chasteté, cette vertu doit être cultivé dès le plus jeune âge, en transmettant à nos enfants la beauté du corps, qui est temple de l’Esprit et qui doit être respecté. Pour cela, rien de mieux que de leur faire connaître de jeunes saints qui ont protégé cette vertu de la pureté, comme sainte Maria Goretti, sainte Agnès, ou d’autres saints plus contemporains, ou encore leur faire découvrir le scoutisme. “Pourquoi il y a-t-il plein de prêtres scouts ? L’article 10 de la loi dit que “le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes”. Certes, ils ont aussi le sens du don, du service, du sacrifice, mais ils ont aussi appris à travailler leur pureté”, affirme-t-elle. Un enfant qui aura appris cette vertu dès le plus jeune âge – chez les scouts, en famille, ou ailleurs – ce ne sera pas hors de portée pour lui à l’âge adulte.
5DEMANDER LE DON DE L’ESPRIT SAINT
Pour un bon discernement, il faut demander le don de l’Esprit saint et pour cela le sacrement de la confirmation est fondamental. “Il y a plein de gens dans la nature qui ne sont pas confirmés”, s’exclame Ingrid d’Ussel. Des jeunes qui ont reçu le baptême, la première communion et qui ensuite ont abandonné la foi. “On a de plus en plus distancié la Communion de la Confirmation et c’est une déperdition immense des enfants de Dieu, parce que nous avons besoin du Saint Esprit pour un bon discernement.” Si les jeunes étaient confirmés plus tôt, “à l’aube du collège”, ils pourraient traverser cette période difficile de l’adolescence de manière plus éclairée et partir dans la vie adulte avec les 7 dons de l’Esprit Saint. Comme le disait Jean Paul II : “c’est de [l’Esprit saint] que viennent le don d’intelligence pour discerner, le don de sagesse pour décider et le don de force pour agir”. Et quel meilleur moyen pour les jeunes que de recevoir ses dons pour reconnaître la volonté de Dieu et répondre librement à un éventuel appel ?