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Jeudi, c’était la fête de l’Ascension. Nous avons fêté solennellement la montée au Ciel du Seigneur Jésus et à présent, nous nous préparons à recevoir les dons que le Saint-Esprit veut accorder aux fidèles à l’occasion de la fête de Pentecôte dimanche prochain. Nous sommes exactement entre ces deux évènements, ces deux fêtes liturgiques. Reconnaissons que pour nous, c’est facile : nous connaissons déjà la fin de l’histoire, nous savons ce qui va se passer : le coup de vent, les langues de feu, la première annonce de la résurrection de Jésus par saint Pierre et les premières conversions. La machine est lancée et elle continue son chemin jusqu’à ce jour.
Mais pour les apôtres, pour les disciples, il n’en est pas du tout de même. Eux, ils sont complètement chamboulés. Déjà il a fallu digérer la résurrection de Jésus, ce qui n’a pas été une mince affaire ! Je ne leur jette pas la pierre : même si je suis intimement convaincu de la réalité de ce retour à la vie du Seigneur, j’imagine combien il a été difficile pour les apôtres d’intégrer un tel fait, tellement l’affaire est improbable, et même incroyable dans le sens étymologique du terme.
À travers différentes rencontres, Jésus a du multiplier les signes, les preuves de Sa présence. La relecture tranquille des divers récits des apparitions de Jésus fait prendre conscience combien cela a été une mission difficile. Il a fallu quarante jours aux apôtres et disciples pour prendre toute la dimension de ce miracle… et voilà que Jésus S’échappe sous leurs yeux pour S’élever vers le Ciel. Honnêtement, c’est rude, non ?
Les voilà seuls, abandonnés à leur sort, pourrait-on dire. En fait, Jésus les a prévenus. Pendant ces quarante jours, Il a poursuivi et parachevé Son enseignement : Il leur a tout donné pour qu’ils aient les clés en main et puissent assumer la mission mais nous savons que, de leur côté, ils n’avaient sans doute pas parfaitement compris ce qui les attendait. Saint Matthieu rappelle même (Mt 28, 17) que certains eurent des doutes lors de cette dernière rencontre avec Jésus… Vraiment l’affaire n’était pas gagnée d’avance !
En prière et en mission
Les voici donc réfugiés dans le cénacle, cette “chambre haute” où Jésus a célébré la sainte Cène, là où Il leur est apparu le soir de la résurrection et à nouveau une semaine plus tard. C’est donc un lieu important, fort, significatif pour eux. Ils s’y sentent en sécurité et la douce présence de leur Maître s’y fait encore sentir.
C’est amusant de comparer les différentes versions des événements. Saint Luc nous dit dans le Livre des Actes des Apôtres que les onze, après avoir été renvoyés par les anges venus les extraire de leur ébahissement (Ac 1, 10-12), étaient en prière, accompagnés par Notre Dame et les saintes femmes fidèles à Jésus. Mais dans son premier récit, il les présente “constamment dans le temple de Jérusalem, à louer Dieu”(Lc 24, 52) tout comme saint Marc, à la fin de son évangile (Mc 16, 20), les décrit directement en train d’évangéliser.
Leur martyre témoigne de leur conviction, de leur certitude que sans Jésus, leur vie n’a plus de sens.
Deux choses sont à en tirer. Les apôtres et disciples ont véritablement été missionnaires : ils ont annoncé la Bonne Nouvelle jusqu’aux limites de la terre connue à l’époque. Partout, ils ont témoigné de ce qu’ils avaient vécu avec le Seigneur Jésus. Et ensuite, ils ont été jusqu’à donner leur vie pour ce témoignage : Pierre crucifié dans le cirque du Vatican, Philippe lui aussi à Hiérapolis, André sur une croix en X, Jacques jeté dans le vide et lapidé, Jean empoisonné, ébouillanté puis exilé toujours vivant sur l’île de Patmos.
N’en jetez plus : la coupe est pleine ! Mais leur martyre témoigne de leur conviction, de leur certitude que sans Jésus, leur vie n’a plus de sens. Mieux vaut donner sa vie que de vivre sans Jésus ! Et cette force, c’est le Saint-Esprit qui leur a transmise. Cette force, ils l’ont attendue, ils l’ont espérée, ils l’ont demandée avec persévérance. Et ce, dix jours d’affilée, soutenus par l’intercession de Notre Dame !
Dieu les a comblés
Et nous, mes frères, avons-nous le désir d’être missionnaires ? Sans doute pas jusqu’au martyre — mais sait-on jamais ? Le Seigneur nous accordera à ce moment-là les grâces nécessaires ! En tous cas, c’est à nous aujourd’hui de témoigner du Christ ressuscité, de dire à nos frères combien Son enseignement, Sa présence, Son amitié nous font vivre et donne un sens à notre vie.
Mais pour ce faire, soyons des hommes et des femmes de prières, demandant avec confiance au Seigneur de nous envoyer Son Esprit-Saint aux sept dons. Demandons-Lui, souvent, régulièrement, quotidiennement, avec les mêmes persistance et patience que les apôtres. Ils ne savaient pas trop ce qui les attendait, ni comment ce “Défenseur” interviendrait mais leur espérance n’a pas été déçue. Dieu les a comblés… tout comme Il a le désir de nous gratifier, nous aussi, de Ses bienfaits.
C’est vraiment ce que je nous souhaite, à nous, Ses disciples d’aujourd’hui : que nous profitions de ces dix jours — il n’en reste plus que sept…— pour nous rendre disponibles à Sa grâce. Demandons à Notre Dame qui intercédait au milieu des apôtres de prier pour nous aussi afin d’être les missionnaires dont l’Église et le monde ont tant besoin.