Anna Ashkova - publié le 26/05/23 - mis à jour le 09/08/23
Épouse, mère de cinq enfants âgés de 2 à 14 ans, auteur de livres pour enfants et instagrameuse… Inès d'Oysonville décrit son quotidien simple et joyeux. À l'image de la foi qui l'habite et qu’elle transmet du mieux qu'elle peut.
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Aleteia : Vous avez une formation d’assistante sociale et la Providence vous a conduit à devenir auteur de livres de spiritualité pour enfants depuis dix ans. Vous êtes mère de cinq enfants ! L’inspiration de vos ouvrages vient-elle de votre expérience de maman ? Inès d’Oysonville : C’est vrai, j’étais assistante sociale mais après la naissance de mon premier enfant, nous avons fait le choix avec mon conjoint que je reste à la maison pour m’occuper de notre bébé puis des autres qui allaient suivre. Je n’ai pas commencé à écrire des ouvrages de spiritualité à destination des enfants tout de suite. Pendant huit ans, j’ai d’abord réalisé des chemins de carême et de l’avent à l’école des saints pour mes enfants car je me suis rendue compte que je ne disposais de rien à cette époque pour faire vivre ces deux temps liturgiques à mes enfants. Je continue encore à le faire d’ailleurs. Et puis, en me rendant dans des librairies religieuses, j’ai constaté qu’il existait peu de livres joliment illustrés et modernes, avec en même temps un fond solide. Ainsi, la plupart de mes livres sont venus d’un manque que je ressentais pour mes propres enfants. Et je me suis dit que si je ressentais ce manque, d’autres parents l’avaient peut-être aussi.
Vos livres ont vocation à transmettre la foi aux plus jeunes. Et vous, comment faites-vous pour la transmettre à vos enfants ? Vos enfants se servent-ils aussi de vos livres ? Je crois qu’en tant que parents, on sème. Et eux, ils écoutent et reçoivent. Mais on ne peut pas les obliger à croire. Ils feront eux-mêmes leur rencontre avec Jésus. La foi doit aussi s’incarner dans la vie. Les enfants nous regardent et en tant que parents, nous devons leur servir d’exemple : demander pardon, incarner un modèle de droiture et d’honnêteté. Je ne dis pas que je suis parfaite, bien loin de là, mais j’essaye d’incarner ma foi au quotidien, notamment par des actes de charité.
J’éveille aussi les enfants à la bonté qui découle naturellement de la foi. Nous prions en famille tous les jours. Avec mon mari, nous pensons que la foi doit être joyeuse. Les fêtes religieuses sont aussi l’occasion pour nous de faire la fête et de danser avec nos enfants. Nous avons même instauré un petit rituel, un apéro et une petite fête pour les jours où nous avons tous réussi à nous confesser.
Vous n’êtes pas seulement auteur pour enfants mais aussi instagrameuse. Quelle est selon vous la mission d’un catholique sur les réseaux sociaux ? Je pense que les catholiques sur les réseaux sociaux sont une présence vivante et joyeuse de l’Église car l’Église doit être partout pour annoncer la Bonne nouvelle. Mais attention aux pièges comme la tentation d’orgueil ou de vanité, le désir de plaire ou le fait d’oublier qu’on sert Dieu et se prendre soi-même pour une idole. En ce sens, je vois les réseaux sociaux comme une planche savonneuse mais je crois que c’est important d’y être présent car c’est un bon moyen d’évangélisation. On peut être un petit maillon qui va rapprocher les gens de la messe, de l’Église, des sacrements… Et si je peux être ce maillon alors, gloire à Dieu !