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Au Pakistan, les chrétiens subissent chaque jour discriminations et marginalisation. Le mois de juillet a été particulièrement agité par trois cas d’accusations de blasphème dans une seule et unique ville du Penjab, à Sargodha, selon l’agence Fides.
La dernière accusation a eu lieu le 16 juillet lorsqu’un officier de l’armée de l’air pakistanaise a déclaré avoir découvert une brochure au contenu blasphématoire laissée sur le mur d’enceinte de sa maison. Celle-ci comporterait des propos irrespectueux à l’égard du prophète Mahomet et d’autres figures islamiques, et ferait l’éloge de l’autodafé récent du Coran en Suède. Cet incident a déclenché la colère de la population locale, qui s’est réunie et s’en est prise à plusieurs maisons chrétiennes, alors même que l’auteur du potentiel blasphème est encore inconnu.
Plus tôt, le 5 juillet, un chrétien nommé Haroon Shahzad a été la cible d’accusations de blasphème après avoir publié un passage de la Bible sur son compte Facebook. Un autre chrétien a subi le même sort trois jours plus tard, Zaki Masih. Tous les deux ont été arrêtés.
La crainte de représailles après l’autodafé du Coran
Ces évènements viennent s’ajouter à la crainte des chrétiens de voir s’exercer des représailles sur leur communauté après l’autodafé du Coran en Suède. Cet acte de blasphème pourrait, selon certains, susciter des actes de vengeance et raviver la violence déjà endurée par les chrétiens du Pakistan.
Dans ce pays de 30 millions d’habitants, 97% des habitants sont musulmans, majoritairement sunnites. Les 3% restants comportent des hindous, des sikhs et des chrétiens, essentiellement catholiques. Malgré une Constitution autorisant a priori toutes les confessions, les discriminations sont le lot quotidien de ces minorités. Les lois draconiennes de lutte contre le blasphème en sont la preuve. La sentence de peine de mort est régulièrement prononcée sur de fausses accusations. Par ailleurs, les jeunes filles subissent de plus en plus de mariages avec des hommes musulmans plus âgés, endurant des conversions forcées.