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C’est le rendez-vous missionnaire de l’année : le Congrès Mission fait son retour du 29 septembre au 1er octobre. Nantes, Toulouse, Lille, Rouen, Tours, Besançon, Versailles et Lyon, où Aleteia sera présent, accueilleront cet évènement majeur qui a pour ambition de rassembler les catholiques de France afin de créer un grand réseau missionnaire, les invitant à proposer des moyens concrets et originaux d’annoncer l’Évangile à la société actuelle. La mission n’est ni une vocation ni une option, mais bien un devoir inhérent à la vie du chrétien, estime Corentin Dugast, auteur de l’ouvrage Devenir missionnaire sans bouger de chez soi(Salvator). “On ne nous demande pas d’être parfaits pour être missionnaires, ni même de devenir saints. Car saints, nous le sommes déjà par la grâce du baptême. Le défi, c’est de le rester”, affirme-t-il ainsi.
Aleteia : La mission, qu’est-ce que c’est ?
Corentin Dugast : C’est tout simplement répondre à l’appel de Jésus qui nous demande de partager son évangile et d’annoncer le salut à tous. Le Christ n’a pas demandé tout cela à une élite. Il aurait pu choisir, réserver cette mission à une catégorie de chrétiens, mais non : des plus jeunes aux plus vieux, nous sommes tous appelés à annoncer la Bonne Nouvelle aux hommes. Tout le monde doit être au courant que Dieu s’est incarné parmi nous pour nous sauver.
C’est en construisant une relation personnelle, intime avec ce Dieu dont on se sait aimé et dont on sait qu’il est vivant, que l’on parviendra à être véritablement missionnaire.
La mission, c’est tout d’abord développer sa vie de prière. Il faut avant toute chose se “remplir” de Jésus, apprendre à le connaître vraiment et chercher à l’aimer toujours un peu plus. C’est ainsi que l’on ne s’invente pas une nouvelle religion. C’est en construisant une relation personnelle, intime avec ce Dieu dont on se sait aimé et dont on sait qu’il est vivant, que l’on parviendra à être véritablement missionnaire. La mission commence par notre propre conversion. Ensuite, cette vie de prière nous permettra de rayonner. Saint François de Sales disait : “Ne parle du Christ que si on t’interroge, mais vis de telle manière qu’on t’interroge.” Une fois converti, toute notre personne doit en rayonner. C’est cela qui va susciter la curiosité. L’autre va se dire : “il a quelque chose que je n’ai pas et que je veux avoir”. Enfin, arrive le moment de l’annonce directe, à laquelle nous sommes tous appelés. Après son sacrifice sur la Croix, il aurait pu choisir de se faire connaître et aimer de tous. Mais il a laissé le choix à l’homme de croire, et nous a demandé à nous, chrétiens, de “faire le job” en contribuant par notre action au salut des hommes.
On ne nous demande pas d’être parfaits pour être missionnaires, ni même de devenir saints.
Doit-on être missionnaire ? Est-ce une vocation ou un devoir ?
C’est incontestablement un devoir ! Un devoir de baptisé. Il ne s’agit en aucun cas d’une option que nous laisse le Christ : “Si tu as le temps, le courage…” Cela ne pouvait pas être plus clair : “Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit” (Matthieu, 28 19). Les apôtres le disent aussi : “Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu” (Ac 4, 13-21). Le Seigneur nous a sauvés, nous avons reçu le baptême et l’assurance d’être sauvés si nous suivons son chemin. Un tel bonheur se doit d’être partagé. Il n’est pas besoin d’en faire des tonnes pour se lancer. Dès le moment où l’on a une vie de prière quotidienne, la mission est accessible et vient presque d’elle-même. Si l’on réfléchit bien, lorsque les disciples vont évangéliser après leur envoi par le Christ, ils sont loin d’être parfaits. La veille de sa passion, beaucoup le laissent tomber. C’étaient des hommes simples, qui allaient pêcher, réparaient des filets… On ne nous demande pas d’être parfaits pour être missionnaires, ni même de devenir saints. Car saints, nous le sommes déjà par la grâce du baptême. Le défi, c’est de le rester, et tout nous est donné pour atteindre cet objectif : sacrements, eucharistie, confession. Toutes les réponses à nos questions sont dans la Bible et le Catéchisme de l’Église Catholique. Nous avons les clés, Jésus nous a donné le mandat. Nous sommes les mains, la bouche, et le cœur de Dieu dans ce monde.
N’ayons pas peur !
Comment être missionnaire sans partir à l’autre bout du monde pour évangéliser ?
L’Église a été délicate, elle nous a donné trois saints patrons de la mission : Pauline Jaricot, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et saint François-Xavier. Mais seul ce dernier est parti évangéliser sur un autre continent. Pauline et Thérèse sont restées chez elles, l’une à Lyon et l’autre dans son Carmel à Lisieux. Pourtant, on considère sainte Thérèse comme l’une des plus grandes missionnaires de l’histoire de l’Église. Personne n’est exclu de la mission. Même une personne âgée peut être missionnaire depuis sa maison de retraite, tout comme une personne porteuse de handicap, une mère au foyer de huit enfants surchargée dans son quotidien… C’est la technique des petits pas : il faut faire l’effort de la volonté. En priant par exemple trois “Je vous salue Marie” tous les jours, sans y déroger. Dieu reconnaît les efforts fournis et il agit ensuite pour faire grandir le désir de l’aimer et de le prier. C’est Lui qui crée l’espace. C’est ensuite que l’on sera à même de témoigner de Lui dans nos lieux de travail, dans la rue, dans nos cercles amicaux… Mais il ne faut pas attendre pour se lancer. La mission est belle car nous partageons le trésor de notre foi, nous connaissons Dieu, il aime chacun des hommes et veut transformer tous les cœurs pour les remplir d’amour. N’ayons pas peur ! Demandons à Dieu d’accomplir des miracles et de manifester aux hommes qu’il existe une voie pour être heureux en ce monde et bienheureux dans le ciel.
En pratique :