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Lors de ses dernières catéchèses sur “La passion pour l’évangélisation”, le pontife romain a consacré chaque audience générale du mercredi à une figure missionnaire. Quelles sont-elles et en quoi peuvent-elle nous inspirer ? Retour sur ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie pour le Christ et pour l’évangélisation.
1
SAINT PAUL – Le zèle apostolique
Saul – le nom initial de saint Paul de Tarse – persécutait les chrétiens, lorsqu’un jour, sur le chemin de Damas, il a vu une très grande lumière et entendu la voix de Jésus-Christ lui demander : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » (Ac 9,4) À partir de ce moment-là, il se convertit, et son zèle contre les chrétiens, se transforme, et devient zèle pour le Christ.
« Ce qui l’a changé, ce n’est pas une simple idée ou conviction : c’est la rencontre avec le Seigneur ressuscité », a souligné le pape François, avant de demander aux fidèles : « As-tu rencontré Jésus, as-tu parlé à Jésus ? Quand Jésus entre dans ta vie, comme il est entré dans la vie de Paul, tout change […] Le même changement s’est produit pour tous les saints qui, lorsqu’ils ont trouvé Jésus, ont progressé ».
2
SAINT GRÉGOIRE DE NAREK – La force d’intercession
Moine arménien, saint Grégoire passa presque toute sa vie au monastère de Narek. C’était un contemplatif, un poète mystique qui a écrit de nombreuses œuvres, dont le célèbre commentaire du Cantique des Cantiques. Sa renommée dépassa les murs de son monastère : il était connu notamment pour son intercession puissante en faveur des autres.
« Nous pouvons nous demander, comment les personnes vivant dans des monastères peuvent-elles contribuer à l’annonce de l’Évangile ? […] En réalité, les moines sont le cœur battant de l’annonce : leur prière est l’oxygène de tous les membres du Corps du Christ, la force invisible qui soutient la mission », a rappelé le Saint-Père.
3
SAINT FRANÇOIS XAVIER – L’ardeur missionnaire
Originaire d’Espagne, il est considéré comme l’un des plus grands missionnaires des temps modernes. Jeune, il étudie à Paris où il rencontre Ignace de Loyola, grâce à qui il vit une profonde conversion. Il abandonne alors sa vie mondaine, devient prêtre et co-fonde la Compagnie de Jésus. Au cours de sa vie, il part en mission en Inde et au Japon, animé par le désir ardent de faire connaître Jésus et son Évangile aux extrémités de la terre. Il rêve de pouvoir aller en Chine mais mourra aux portes du pays.
« Quitter sa patrie pour prêcher l’Évangile, c’est formidable”, a affirmé le pape François. “C’est le zèle apostolique et cela nous devons le cultiver beaucoup. En regardant la figure de ces hommes, de ces femmes, nous pouvons apprendre cela ».
4
SAINT ANDRÉ KIM – Le courage
Premier prêtre coréen, André Kim a vécu à une période où la Corée était le théâtre d’une dure persécution contre la foi chrétienne. « Croire en Jésus Christ, dans la Corée de l’époque, signifiait être prêt à témoigner jusqu’à la mort », a précisé le pape. Au cours de sa vie, André Kim a évangélisé et converti de nombreux coréens et a été fidèle au Christ jusqu’à son martyr.
« Quelle que soit la difficulté de la situation, qui semble parfois ne pas laisser de place au message de l’Évangile, nous ne devons pas lâcher prise et nous ne devons pas renoncer à poursuivre ce qui est essentiel dans notre vie chrétienne, à savoir l’évangélisation », a invité le pontife.
5
LE VÉNÉRABLE MATTEO RICCI – Le sens de l’amitié
Matteo Ricci, italien, entre dans la Compagnie de Jésus, enthousiasmé par les récits des missionnaires. Il rêvait d’aller évangéliser la Chine. Après la tentative de saint François Xavier, vingt-cinq autres jésuites avaient vainement tenté d’entrer dans le pays. Cependant, Matteo Ricci se prépara par l’étude minutieuse de la langue et des coutumes chinoises et réussit à s’y établir. Sa méthode était celle du dialogue et de l’amitié avec tous.
« Il a toujours suivi la voie du dialogue et de l’amitié avec toutes les personnes qu’il rencontrait, ce qui lui a ouvert de nombreuses portes pour annoncer la foi chrétienne », a expliqué le pape. « Il étudia en profondeur leurs textes classiques, afin de pouvoir présenter le christianisme en dialogue positif avec leur sagesse confucéenne et les coutumes de la société chinoise. […] Ce missionnaire a su “inculturer” la foi chrétienne dans le dialogue ».
6
SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JÉSUS – L’amour
« Elle est la patronne des missions, bien qu’elle ne soit jamais partie en mission : comment explique-t-on cela ? », a demandé le pape François. Elle était carmélite, et dans sa vie cachée, « son cœur était vibrant, était missionnaire ». Elle a montré que l’on peut être missionnaire aussi en faisant connaître et aimer Jésus par la prière, par l’intercession et par le témoignage.
« Thérèse fut la “sœur spirituelle” de plusieurs missionnaires : depuis le monastère, elle les accompagnait par ses lettres et ses prières, en offrant pour eux des sacrifices continuels », a expliqué le pontife. « Les missionnaires, en effet, ne sont pas seulement ceux qui parcourent de longues distances, apprennent de nouvelles langues, font de bonnes œuvres et sont doués pour l’annonce ; non, missionnaire l’est aussi celui qui vit, là où il se trouve, comme instrument de l’amour de Dieu ».
7
SAINTE MARY MACKILLOP – L’éducation
Première sainte catholique australienne, Mary Mackillop était religieuse et a fondé la congrégation des Sœurs de Saint Joseph du Sacré-Cœur (les Joséphites). Au cours de sa vie, elle a fondé de nombreuses écoles et s’est consacrée à l’éducation des pauvres dans l’Australie rurale.
« L’éducation catholique est une forme d’évangélisation. C’est une excellente forme d’évangélisation », a affirmé le Saint-Père. « L’éducation ne consiste pas à remplir la tête d’idées : non, il ne s’agit pas seulement de cela. […] Il s’agit d’accompagner et d’encourager les étudiants sur le chemin de la croissance humaine et spirituelle, en leur montrant combien l’amitié avec Jésus ressuscité élargit le cœur et rend la vie plus humaine ».
8
SAINT JUAN DIEGO – La simplicité
Juan Diego est le messager de la Vierge de Guadalupe. En 1531, il eut une apparition de la Vierge Marie qui lui demanda de faire construire une église. Puisque l’évêque ne le croyait pas, il demanda un signe. Comme preuve, la Vierge demanda à Juan Diego d’apporter des fleurs à l’évêque. Sur le tissu du manteau dans lequel il avait emballé les fleurs apparut miraculeusement une image de la Vierge (la tilma). Alors le sanctuaire fut construit et saint Juan Diego se consacra à son service, en accueillant et en évangélisant les pèlerins.
« C’était une personne humble, et sur lui, s’est posé le regard de Dieu, qui aime accomplir des miracles à travers les petits » a expliqué le pape François. « L’Évangile se communique, comme le montre Marie, dans la simplicité : la Vierge choisit toujours des personnes simples, sur la colline de Tepeyac au Mexique comme à Lourdes et à Fatima ».
9
sainte KATERI TEKAKWITHA – La sainteté qui attire
Née à Ossernenon (dans l’actuel État de New-York), Kateri Tekakwitha était la première sainte autochtone nord-américaine. Orpheline à l’âge de quatre ans, elle devient chrétienne grâce à des missionnaires jésuites et s’installe à la mission Saint-François Xavier où elle mène une vie de prière intense qui impressionne tous les membres de la mission.
Ils reconnurent en Kateri « une sainteté qui attirait parce qu’elle provenait de son amour profond pour Dieu. Cela est le propre de la sainteté, d’attirer », a souligné le pape François. « La vie de Kateri est un témoignage supplémentaire du fait que le zèle apostolique implique à la fois une union avec Jésus – nourrie par la prière et par les Sacrements – et le désir de répandre la beauté du message chrétien à travers la fidélité à sa vocation particulière ».
10
BX JOSÉ GREGORIO HERNANDEZ CISNEROS – Le sens du service
Médecin, originaire du Venezuela et passionné par l’annonce de l’Évangile. Il était proche des plus faibles à tel point qu’on l’appelait “le médecin des pauvres”. Le pontife romain a expliqué que « José Gregorio était animé d’un feu intérieur, d’un désir de vivre au service de Dieu et du prochain ». Il essaya à plusieurs reprises de devenir prêtre, mais des problèmes de santé l’en empêchèrent. Il devint donc un médecin encore plus sensible aux besoins des autres.
« Voilà le véritable zèle apostolique : ne pas suivre ses propres aspirations, mais se tenir prêt à suivre les desseins de Dieu », a affirmé le Saint-Père. « Il comprit qu’en soignant les malades, il mettait en pratique la volonté de Dieu : en aidant les souffrants, en donnant de l’espérance aux pauvres, en témoignant de la foi non pas avec des paroles mais par l’exemple ».
11
SAINT DANIEL COMBONI – L’audace
Italien, il devient premier évêque de l’Afrique centrale et l’un des principaux missionnaires catholiques en Afrique. Il libère de nombreux esclaves noirs, victimes de la traite arabe et lutte sans cesse contre l’esclavage. Il comprend que le Seigneur lui inspire une nouvelle manière d’évangéliser. Il souhaite « Sauver l’Afrique avec l’Afrique » et créé de nombreux postes missionnaires pour les africains eux-mêmes.
« Il s’agit d’une intuition puissante qui contribua à renouveler l’engagement missionnaire : les personnes évangélisées n’étaient pas seulement des “objets”, mais des “sujets” de la mission », a expliqué le pape. « Saint Daniel Comboni désirait faire de tous les chrétiens les protagonistes de l’action évangélisatrice ».
12
SAINTE JOSÉPHINE BAKHITA – La force du pardon
Joséphine Bakhita était originaire du Soudan. À l’âge de 7 ans, elle a été enlevée et réduite à l’esclavage. Elle a connu huit maîtres. Elle a subi violence et malveillance, mais elle-même avait témoigné que « comme esclave, je n’ai jamais désespéré, car je sentais une force mystérieuse qui me soutenait ». Arrivée ensuite en Italie, elle devient chrétienne puis religieuse.
Joséphine est transformée par la Parole du Christ : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34), grâce à laquelle elle pardonne à ses oppresseurs. Sa vie même est devenue une « parabole existentielle du pardon », a affirmé le Saint-Père. Elle est devenue témoin de la force transformatrice du pardon du Christ, qui l’a rendue libre, joyeuse et capable d’aimer les autres. Le pardon l’a rendue pacifique et pacificatrice. Elle nous montre la voie pour surmonter nos conflits, nos rancunes et retrouver la paix.
En partenariat avec les Œuvres Pontificales Missionnaires