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Dom Guéranger, en route vers la sainteté ? Les évêques de France ont annoncé ce mercredi 8 novembre lors de la conclusion de leur assemblée plénière l’ouverture de la cause en béatification de Dom Proposer Guéranger (1805-1875). Moine bénédictin français, refondateur de l’abbaye de Solesmes et restaurateur du chant grégorien en France, il a également été à l’origine du mouvement liturgique qui aboutit au concile Vatican II.
C’est en 1831, alors qu’il n’a que 26 ans qu’il apprend l’imminente démolition du prieuré de Solesmes. Aidé par quelques amis et encouragé par son évêque, il réunit avec peine de quoi louer le monastère et s’y installe avec trois compagnons, le 11 juillet 1833. La petite communauté est sans argent, sans éclat pour attirer les vocations, et surtout sans expérience de la vie monastique. “Son supérieur de vingt-huit ans n’en a lui-même qu’une connaissance théorique. L’entreprise serait un acte de folie, si elle n’était un acte de foi”, précise l’abbaye Notre-Dame de Wisques, première fondation de Solesmes, sur le diocèse d’Arras. “Mais le jeune prieur, par son sens très sûr des choses bénédictines, de la liturgie, de la vie spirituelle, est l’exemple vivant de ses moines. Très vite les vocations arrivent.” En 1837 Solesmes est érigé au rang d’abbaye et Dom Guéranger en est le premier abbé. Dom Guéranger a été avant tout, selon le mot du Pape Pie IX, “verus Benedicti discipulus – un vrai disciple de saint Benoît”.
Artisan du renouveau du chant grégorien en France
Dom Guéranger est également connu pour être l’un des inspirateurs du mouvement liturgique initié au XIXe siècle pour renouveler et unifier la liturgie. Un mouvement qui s’est poursuivi jusqu’au concile Vatican II. Dom Guéranger a laissé derrière plusieurs ouvrages majeurs sur la liturgie. “Sous son influence ardente, tous les diocèses de France abandonnent les liturgies gallicanes de l’époque moderne pour revenir à l’unique missel romain”.
On dit également de lui qu’il est l’un des artisans du renouveau du chant grégorien en France. En effet dès 1862, Dom Guéranger prend l’initiative de lancer plusieurs de ses disciples à la recherche des sources du chant liturgique de l’Église, engageant ainsi Solesmes sur un chemin qui conduira à la restauration du chant grégorien et à l’édition de son répertoire. Décédé le 30 janvier 1875, à l’âge de 69 ans, il est enseveli dans la crypte de l’abbaye Saint-Pierre, tandis que son cœur repose dans le sanctuaire de l’église de Sainte-Cécile de Solesmes.