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Alors qu’elle vit à Tokyo avec son mari Takeshi, Yuki tombe sur un reportage à la télévision sur le Mont-Saint-Michel. De manière surprenante, le documentaire montre un temps de prière à l’abbaye, avec les moniales. Bouddhiste, Yuki voit cette sérénité et désire dès lors aller au Mont. “J’ai vu cette sérénité, et j’ai voulu y aller”, se souvient-elle. Début mai, Yuki et Takeshi s’envolent pour le Mont. Avec leur groupe de touristes japonais, ils franchissent les portes de l’abbatiale alors que les moines préparent la messe, vers 11h40. Laissant leur groupe s’éloigner, Yuki et Takeshi s’assoient dans le chœur et assistent à la messe. Sans connaître ni le français, ni la religion catholique, Yuki est touchée au plus profond d’elle-même par l’esprit du lieu. Elle témoigne : “À cet instant, je fonds en larmes. Un bouleversement intérieur me saisit et ne me lâchera plus.” “Je veux vivre ici”, déclare-t-elle alors à son mari.
Repartant le lendemain, Yuki sait au fond d’elle même qu’elle reviendra vivre au Mont. “Dans la gare, une voix intérieure m’a dit : ”Je ferai en sorte de tout préparer pour toi.”” De retour à Tokyo, Yuki cherche une maison près du Mont-Saint-Michel et retourne à nouveau au Mont un mois plus tard. Alors qu’on l’a prévenue que ce serait très compliqué et tout aussi long de trouver une maison au Mont, elle en trouve une… et signe son acquisition quelques mois plus tard. Des années plus tard, elle témoigne : “Je ne parlais pas un mot de français. A chaque difficulté, quelqu’un nous aidait, des inconnus. (…) Là-haut, j’ai senti physiquement la présence de l’Esprit Saint. C’était quelque chose de vital. Je n’avais aucune idée du christianisme, de la Bible, de la théologie. Je ne les ai découverts qu’après, avec mes nouvelles voisines : les religieuses bénédictines de Saint-James (Manche) : leur prieure était une japonaise.”
Désormais voisins du Mont, Yuki et Takeshi montent à l’abbaye pour laudes, messe et vêpres ! Bien sûr, les moines commencent à repérer ce couple de japonais fidèles, les rencontrent, sympathisent et échangent… et accueillent leur demande de baptême ! Évidemment, le désir de Yuki est qu’il soit immédiat et ici à l’abbaye. Les moines voient le problème de la langue (bien comprendre et choisir librement le baptême) et “administratif”, les baptêmes se font en paroisses. Mais ce que femme veut… Yuki et Takeshi reçoivent le baptême dans la nuit de Pâques… au Mont saint Michel.