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Un tremblement de terre eut lieu à Erevan, capitale de la République Soviétique d’Arménie. Ce n’était que destructions et désolation. Mère Teresa et trois sœurs de sa congrégation y partirent pour apporter leur aide à un hôpital. Dans ce lieu d’accueil, submergé d’enfants blessés ou mourants, elles y font simplement le ménage et passent du temps avec les enfants traumatisés par le tremblement. Elles embrassent à tour de joues et de fronts aussi.
Une de ses enfants blessés était une petite fille, qui souffrait d’une paralysie croissante des membres et des voies respiratoires. Or, les médecins pensaient qu’elle allait mourir dans la nuit. Ils préviennent discrètement le prêtre afin qu’il aille baptiser la petite. Une des sœurs l’accompagne et prie pour la petite mourante.
Selon l’avis des médecins, tout le monde pensait qu’elle ne passerait pas la nuit. Et pourtant, au petit matin, on constate que la paralysie pulmonaire a bien diminué. La fillette peut respirer normalement ! Trois semaines plus tard, l’enfant entre dans la chapelle des sœurs et leur fait le cadeau d’une danse. Sa manière de les remercier.
Devant une guérison si spectaculaire, les médecins font un rapport à la direction de l’hôpital, qui elle-même le transmet à l’Ordre des médecins d’Arménie. Finalement, cette retransmission de guérison remonte jusqu’à Moscou. Les autorités envoient une délégation de médecins et de psychiatres en Arménie, à Erevan. Avec en question : “Quel traitement a été utilisé ?” Une enquête officielle est ouverte. Les religieuses y montrent la médaille miraculeuse et expliquent tout simplement comment elles prient. Très méthodiquement, les médecins enquêteurs collent ladite médaille sur une feuille de leur rapport (volumineux heureusement).
Quelque deux ans plus tard, le prêtre qui avait été témoin de cette guérison se rend à Moscou. Sur un carrefour, il est interpellé par une femme derrière lui, qui l’appelle. Il se retourne, reconnaît le jeune assistant de la commission d’enquête, et n’a pas le temps de lui demander de ses nouvelles que le jeune enchaîne :
– Père, quel formidable hasard de vous rencontrer. Hier j’ai été baptisé et reçu dans l’Eglise orthodoxe. C’est certainement une conséquence de la médaille miraculeuse que vous nous aviez donnée.
D’après Léo Maasburg, Fioretti de Mère Teresa, Editions Emmanuel, 2011.