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“Légiférons sur la fin de vie” : tel est le titre de la tribune transpartisane signée par 18 députés et publiée le 14 janvier dans La Tribune. Ceux-ci appartiennent aux partis Renaissance, PS, LR, Horizons, EELV, ou encore MoDem. Ils demandent au Premier ministre Gabriel Attal, d’inscrire, le plus rapidement possible, le projet de loi sur l’aide à mourir à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. “Nous recevons régulièrement des témoignages déchirants de personnes atteintes de maladies incurables en proie à des souffrances inapaisables qui nous rappellent l’urgence de légiférer”, écrivent-ils ainsi. “Par fraternité et solidarité avec ces citoyens malades, nous ne pouvons plus accepter de nouveaux reports de l’arrivée du projet de loi au Parlement”, poursuivent-ils, avant de demander “son examen en première lecture juste après sa présentation en Conseil des ministres, dès le mois de février, pour aboutir au vote d’un texte d’ici la fin 2024.”
Outre les incertitudes liées au calendrier, la nomination de Catherine Vautrin au ministère de la Santé, du travail et des solidarités pourrait représenter un nouveau facteur de retardement. C’est à elle que reviendra ce dossier particulièrement sensible, à la suite d’Agnès Firmin Le Bodo. Catherine Vautrin est loin de faire l’unanimité : pour les partisans du projet de loi sur la fin de vie, la nouvelle arrivée est trop conservatrice, là où les opposants au même texte voient déjà une ambivalence d’opinion qui n’augure rien de bon. Opposée au mariage pour tous en 2013, elle a ensuite fait son mea culpa en avril 2023. Ses revirements d’opinion pourraient donc laisser entrevoir une évolution en faveur de la fin de vie, dans la continuité du travail de sa prédécesseur.
La ministre ne s’est que brièvement exprimée sur le projet de loi, assurant ne pas oublier “ce grand sujet de la fin de vie”. Jusqu’ici, ses prises de parole laissaient effectivement entendre une opposition à l’euthanasie, comme l’ont déploré les représentants de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) : “Il y a vingt ans, lors du premier vote de la loi Leonetti, Catherine Vautrin avait tenu des propos marquant son opposition à toute évolution vers une aide à mourir”, a déclaré à l’AFP Jonathan Denis, président de l’ADMD.