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Depuis plus de deux ans, le ministère de la Jeunesse et des Sports a lancé une initiative à l’occasion des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, visant à développer l’activité physique quotidienne. C’est même une “grande cause nationale 2024” marquée symboliquement par l’illumination de l’Arc de Triomphe le 1er janvier dernier aux couleurs de ce projet.
L’opportunité est belle de mettre le sport et ses bienfaits (la construction des individus, la confiance en soi, le lien social, le bien-être physique et mental, etc.) au cœur de la société, mais également de manière pragmatique, de lutter contre l’urgence sanitaire qui résulte de trois maux combinés : la sédentarité (quatrième cause de décès dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé), l’addiction croissante aux écrans (un jeune sur deux déclare passer plus de six heures devant les écrans aujourd’hui) et le manque d’activité physique et sportive (la France compte trois millions de sportifs réguliers de plus qu’en 2017, mais 40% des Français de 15 ans et plus font encore peu ou pas du tout de sport), qui mettent notre santé à risque.
L’enjeu social des prochains Jeux olympiques
Contrairement au monde anglo-saxon qui considère le sport comme partie intégrante du développement de la personne, ce domaine a toujours été boudé par nos élites, le regardant avec condescendance comme une sous-activité superficielle, sans comparaison avec la pratique intellectuelle. Et notre pays paie donc cette situation avec des problématiques médicales directement liées à cet état de fait. Et c’est bien l’enjeu majeur de la prochaine olympiade qui se déroule en France, et qui constitue de notre point de vue la dernière chance de sortir de cette ornière, et qui s’est encore creusée avec l’incroyable sédentarisation de notre jeunesse.
la pratique sportive permet aussi d’évacuer l’adrénaline, la tension intérieure.
On ne peut donc que se féliciter que le président de la République donne l’exemple sur ce sujet en se mobilisant à titre personnel. C’est tout le dispositif éducatif qui est également dans le mouvement notamment dans les écoles maternelles et primaires en organisant ces trente minutes quotidiennes. Il y a également un enjeu de combat contre les inégalités car les zones à faible revenu et fort taux de chômage sont également celles ou la pratique du sport est la plus limitée.
Une véritable “théologie du sport”
Le bataillon de ceux qui critiquent Emmanuel Macron a tout bout de champ ont moqué sa petite vidéo où il se mettait en scène sortant d’un entraînement de boxe. Or nous savons tous que l’exemple vient du haut, accompagné de l’engagement de l’État.