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Selon une étude de l’Ifop menée pour le Syndicat de la famille et publiée le 9 février, la majorité des Français (62%) estime qu’il n’est pas approprié de parler de sexualité à l’école à des enfants de moins de 13 ans. Un chiffre basé sur un panel de 1.200 personnes qui ont répondu à un questionnaire en ligne du 31 janvier au 1er février 2024.
Et pourtant, à la question, “êtes-vous tout à fait favorable, plutôt favorable, plutôt opposé ou tout à fait opposé à ce qu’ “une information et une éducation à la sexualité” soient effectuées dès la classe de CP ?”, ils sont 44% à répondre par l’affirmative et 11% à ne pas avoir d’avis. Plus de la moitié des sondés sont donc d’accord ou sans avis pour une éducation à la sexualité dès le CP. Faut-il rappeler que les élèves de CP sont bien loin d’avoir 13 ans ? C’est en réalité lorsque le questionnaire précise ce qu’il entend par éducation à la sexualité (“masturbation, pénétration, pratiques sexuelles diverses, prévention des maladies sexuelles…”) que la majorité des personnes interrogées relèvent le seuil de l’âge. Comme si elles prenaient soudainement conscience de la réalité derrière les mots. Cela démontre bien l’intérêt de communiquer précisément aux parents le contenu exact de ce que l’on entend par “éducation à la sexualité”.
Un manque de transparence contraire à la circulaire Blanquer
Et c’est justement ce qui semble faire défaut dans certains établissements scolaires puisqu’une proportion importante de parents (63%) affirme ne pas savoir ce qui est enseigné à leur enfant lors des séances d’éducation sexuelle. Un sentiment qui rejoint une conclusion tirée par le rapport d’analyse publié le 30 janvier par SOS Éducation, qui dénonce également le fait que des parents n’aient pas été prévenus, ni de la date de l’intervention dans la classe de leur enfant, ni du contenu de la séance, pour des situations qui se sont déroulées entre mai 2022 et juin 2023.
Pour le Syndicat de la famille, “cela atteste malheureusement du non-respect de la circulaire Blanquer de 2018 qui impose aux établissements d’informer les parents de ces séances, tout comme le code civil et le code de l’éducation imposent le respect de l’autorité et de l’éducation parentales”. A l’heure où les programmes d’éducation à la sexualité doivent être publiés par le Conseil Supérieur des Programmes, saisi en juin dernier par Pap Ndiaye, il est important que les parents osent s’informer du contenu des séances et demander quelle association en aura la charge dans l’établissement de leur enfant.