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Embolisme
L’embolisme est la prière que récite à la messe le prêtre, entre le Notre Père et la doxologie : “Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps ; par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur”. Elle partage avec l’embolie pulmonaire son étymologie : du grec ἐμβολή, embolê, c’est-à-dire “intercalation”. Elle désigne donc à la messe, cette prière “intercalée”, placée entre, et, à l’hôpital, l’obstruction d’une artère par un caillot qui s’y est, lui aussi, intercalé.
Eschatologie
L’eschatologie est l’étude des fins dernières du monde et de l’homme, de la résurrection des morts au Jugement dernier. Du grec ancien ἔσχατος, éskhatos, “dernier” et λόγος, lógos, “parole”, sa confusion avec son homonyme rabelaisien ferait tache dans une copie d’examen.
Hérétique
L’hérésie est le refus délibéré et obstiné d’une vérité de la foi définie par l’Église catholique. Si la notion d’hérésie désigne simplement, à son origine antique, une école philosophique, elle devient l’apanage des dissidents dans le christianisme primitif.
Hésychasme
Du grec ancien ἡσυχία, hesychia, c’est-à-dire “calme”, “paix” et “silence”, l’hésychasme est une pratique spirituelle qui ferait du bien à tout le monde si chacun s’essayait à la pratiquer au moins un peu dans les embouteillages ou le métro aux heures de pointe, par exemple. Cette attitude a pour but la paix de l’âme et le repos en Dieu.
Homilétique
L’homilétique est l’éloquence propre à la prédication chrétienne. Elle rassemble les techniques discursives qui permettent de provoquer l’adhésion à la prédication prononcée. Si vous n’avez pas compris, demandez à votre curé. S’il est bon dans le domaine, il devrait savoir vous répondre.
Hypostatique
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le mot hypostatique n’a rien à voir avec un quelconque problème mathématique. Formé à partir du préfixe grec ὑπό, hypo, c’est-à-dire “sous” et στασις, stasis, soit “fondement” ou “substance”, l’union hypostatique est un concept de la théologie chrétienne qui désigne l’union dans sa personne divine des deux natures du Christ, vrai homme et vrai Dieu.
Immixtion
Se dit aussi “commixtion”, mais cette version est, il faut bien se l’avouer, moins facile à prononcer. L’immixtion désigne le geste du prêtre qui dépose dans le calice un fragment de la très sainte hostie en prononçant les paroles suivantes : “Que le corps et le sang de Jésus-Christ, réunis dans cette coupe, nourrissent en nous la vie éternelle”. L’immixtion représente l’unité du Corps du Christ en Sa divine eucharistie.
Imprimatur
Pourrait presque, en ajoutant un “o”, donner son nom à une agence de pèlerinages. L’imprimatur, dont on reconnaît le radical, donne littéralement l’autorisation d’ “imprimer”. Il désigne le certificat que délivre l’évêque sur avis d’un censeur pour attester la conformité d’un écrit avec l’enseignement de l’Église.
Kénose
Mot compliqué. Selon la définition qu’en donne l’Église dans son glossaire : “Terme technique du langage théologique ayant pour origine le verbe grec κενόω, kénoô, utilisé par Saint Paul (Ph 2, 6-7) pour signifier le dépouillement du Christ dans son humanité”. La Kénose désigne ainsi le divin abaissement de ce Roi tout-puissant qui a abandonné “tous les attributs de Dieu qui l’auraient empêché de vivre la condition ordinaire” de l’homme pour s’abaisser jusqu’à lui.
Kérygme
Ce mot obscur est loin, très loin d’être abscons, puisqu’il désigne la foi en Jésus-Christ annoncée par les premiers chrétiens. Du grec κήρυγμα, kérugma, c’est-à-dire “proclamation à voix haute”, il est employé aujourd’hui pour désigner l’annonce de la foi chrétienne par la proclamation de l’Évangile.
Koinonia
Aurait pu manifester l’agacement du Capitaine Haddock. Ce mot grec se traduit en français par une “communion” qui se manifeste en deux dimensions. La première, verticale, désigne la relation des fidèle avec Dieu ; la seconde, horizontale, signifie le lien qui unit tous les fidèles, en tous temps et en tous lieux.
Mystagogie
Mot mystérieux, ce qui tombe bien puisqu’il en partage l’étymologie. Du grec ancien μυσταγωγία, mystagogia, il peut être rapproché du grec μυστήριον, mustêrion, c’est-à-dire “mystère”, de μύστης, mústês, “initié”. Pour les néophytes, ou nouveaux baptisés, la mystagogie est un temps d’approfondissement de la foi et d’intégration dans la communauté chrétienne et désigne le temps qui suit le catéchuménat.
Orthopraxie
Du grec ancien ὀρθός, orthós, c’est-à-dire “droit” et de πρᾶξις, praxis, c’est-à-dire “action”. L’orthopraxie devrait être appliquée par tous les chrétiens, puisqu’elle manifeste le fait de vivre en accord avec l’Évangile. Elle peut donc être corrélée à l’orthodontie, avec qui elle partage le même préfixe, bien que je me doive tout de même de rappeler ici que l’Église n’a jamais dit que pour être chrétien il fallait avoir de belles dents.
Parénèse
La parénèse est un discours moral qui a pour objet l’exhortation à la vertu. Nous devrions donc tous nous parénèsiter nous-mêmes afin d’éviter de parasiter les autres. Le verbe “parénèsiter”, bien entendu, n’existe pas.
Parousie
Durant l’Antiquité, les Grecs et les Romains employaient ce mot pour désigner la visite officielle d’un prince. Du grec παρά, pará, “auprès de”, et οὐσία, ousía, “essence” ou “être”, la parousie désigne surtout, en théologie chrétienne, le retour glorieux du Christ à la fin des temps. C’est donc un mot à prendre très au sérieux. Sérieusement.
Périchorèse
On peut aussi lui donner un nom encore plus compliqué : “circumincession”. Du grec περιχώρησις, perikhōrēsis, “rotation”, la périchorèse, terme employé par les Pères de l’Église, désigne l’union inséparable qui unit le Père au Fils dans le Saint-Esprit. Il décrit, ainsi, la relation d’amour qui unit les trois personnes divines de la très sainte Trinité, ou leur présence les unes dans les autres.
Plérome
Mot encore plus compliqué que le précédent dont la définition donne du fil à retordre et du grain au moulin. Du grec ancien πλήρωμα, pleroma, c’est-à-dire “plénitude”, le concept peut en effet se traduire comme “plénitude divine”, pour désigner l’état de béatitude parfaite, ou d’extase céleste de l’âme qui se trouve auprès de Dieu. C’est l’état de bonheur sans tache que, saints, nous éprouverons au Ciel.
Propitiation
Mot qui pourrait constituer à lui-même un exercice de prononciation. C’est en offrant Sa vie par son sacrifice propitiatoire que le Christ a sauvé l’humanité. La propitiation, signifie littéralement “rendre propice”, du latin propitius, “favorable”. Elle désigne dans la foi catholique l’acte sacrificiel par lequel on obtient du bon Dieu le pardon des péchés.
Protologie
Du grec πρωτό, proto, “premier” et λόγος, logos, “discours”, la protologie est l’exact antonyme de l’eschatologie. Prière, donc, de vous référer à ce terme pour en comprendre la définition.
Théodicée
La théodicée peut être définie comme la connaissance de Dieu sans la foi, dans une forme de théisme philosophique. Les chrétiens y trouvent donc rarement une grande nourriture spirituelle.
Transsubstantiation
Du latin médiéval transubstantiatio qui désigne le changement d’une substance en une autre, la Transsubstantiation désigne la transformation du pain en corps du Christ et le vin en sang du Christ dans la très sainte Eucharistie. Ainsi, si ni le pain, ni le vin ne changent de nature, ils changent de substance, sans que cela ne soit visible. Cette définition laisse imaginer l’étonnement d’un non-croyant qui entrerait pour la première dans une église lors de l’adoration du Très-Saint-Sacrement.